L’heure est aux grandes tractations en RD-Congo pour la mise en place des institutions issues des élections de décembre 2023. En attendant la publication des résultats définitifs des législatives nationales après traitement des contentieux pendants à la Cour constitutionnelle, Augustin Kabuya, informateur désigné, a déjà débuté sa mission pour identifier la majorité. En toile de fond, la désignation du prochain Premier ministre.
Pour la succession de Sama Lukonde, Félix Tshisekedi devra dénicher l’oiseau rare parmi ses hommes de confiance afin de mettre en œuvre l’ambitieux projet de son second mandat. Dans ce jeu politique et géopolitique oblige, deux zones du pays se lancent avec un sérieux désavantage: l’espace Kasaï, d’où est originaire le Président, ainsi que le grand Katanga qui a occupé le poste ces 5 dernières années. Reste alors le Kivu, la grande Orientale, l’Equateur, le Bandundu et le Kongo-central. Si Matata Ponyo, Adolphe Muzito ou encore Antoine Gizenga ont représenté le Kivu et le Bandundu à la Primature ces dix dernières années, l’Équateur peut se féliciter d’avoir dirigé tour à tour le Sénat puis l’Assemblée nationale.
Ensuite, il y a la grande Orientale et le Kongo-central, deux espaces plutôt sous-représentés dans les institutions lors des trois dernières législatures. Contrairement aux années précédentes, le Kongo-central a des atouts à faire valoir en termes de profils. Le premier est André Wameso qui peut se targuer d’avoir les épaules pour le poste et la confiance du chef en plus de remplir le critère de la géopolitique. Économiste pur jus, cet originaire et élu du territoire de Songololo incarne l’essence même d’un Premier ministre exemplaire, parfaitement aligné avec la vision et les objectifs du Président Félix Tshisekedi, commentent les bookmakers.
Parmi les hommes de confiance du chef, Wameso a été durant deux ans et demi son directeur de cabinet adjoint chargé des questions économiques et financières. Sous cette casquette, il a pris part aux négociations pour le rééquilibrage du contrat chinois mais a aussi conduit d’autres dossiers économiques bouillants du premier mandat comme l’accord avec le groupe Ventora qui a rapporté 2 milliards de dollars au Trésor public. Avec sa loyauté affichée, André Wameso jouit pleinement de la confiance du président Tshisekedi. «Son engagement absolu envers les idéaux et les priorités présidentielles en fait un partenaire de confiance, capable de traduire les aspirations du Chef de l’État en actions concrètes», commente-t-on.
Parmi les qualités de cet homme discret, son sens élevé de la diplomatie internationale avec une capacité remarquable «à naviguer dans les arcanes diplomatiques». Un atout à même de renforcer la position de la RD-Congo sur la scène mondiale, tout en consolidant les acquis diplomatiques du premier mandat. En tant qu’économiste, Wameso pourrait s’appuyer sur ses excellentes bases et accomplissements, notamment dans la maitrise des mécanismes économiques et des leviers financiers, pour trouver des solutions rapides aux problèmes qui rongent le pays avec en ligne de mire le faible pouvoir d’achat de la population.
Alors que le Président Tshisekedi a promis de corriger, au cours de son second mandat, les erreurs du passé, la nomination d’une équipe gouvernementale de technocrates pourrait être la clé pour l’atteinte de 6 objectifs fixés. A la tête de cette équipe, un leadership visionnaire s’impose afin de relever les défis complexes de la RD-Congo. Des attentes qui cadrent bien avec le profil de Wameso qui pourrait cependant se disputer le poste avec plusieurs autres primaturables. Parmi les noms qui reviennent avec insistance Daniel Mukoko, Vital Kamerhe, Jacquemain Shabani, Jules Alingete ou encore Matata Ponyo.