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RDC : L’an 1 de Yollande Ebongo à la tête de la Fonction publique marqué par 20 actions d’envergure

La réussite d’un Etat dépend de sa capacité de disposer d’une main d’œuvre qualifiée dans tous les domaines. Et la plaque tournante de la gestion d’un pays reste son Administration publique. Efficiente et efficace, elle produit le développement et l’ouverture. Faible, elle tue l’Etat. Yollande Ebongo, actuelle ministre de la Fonction publique, a compris cette réalité. Après une année passée à la tête de ce ministère, elle s’est inscrite dans la logique de la continuité des affaires de l’Etat axant ses actions prioritairement sur la réforme de l’Administration publique.

Un exercice qui a nécessité non seulement la volonté, mais également la détermination, le savoir-faire, le savoir être et un esprit managérial. Pour cela, il faut penser d’abord à valoriser l’homme qui travaille en le mettant dans les conditions requises. Raison pour laquelle, dans son combat de la réforme, la ministre se base sur l’amélioration des conditions sociales des agents et fonctionnaires de l’Etat, leur formation et l’assainissement de leur milieu de travail. Voici un regard sur une année de Yollande Ebongo à la tête de la Fonction publique.    

Au terme d’une année de gestion de son département gouvernemental, les réalisations de la ministre Ebongo parlent, vont dans le sens de mieux faire. Elle a pris la tête de ce ministère et promis de s’inscrire dans la logique de la continuité des affaires de l’Etat. Pour cela, le travailleur devrait être mis dans les conditions lui permettant de rendre le meilleur de lui-même. Ainsi, la poursuite de la réforme de l’Administration publique a constitué le cheval de bataille de sa vision qui fait que plusieurs actions mises à son actif affichent déjà un optimisme et un avenir radieux pour l’Administration RD-congolaise et son personnel.

Dès son entrée en fonction il y a une année, la ministre s’est lancée dans l’amélioration des conditions sociales des agents et fonctionnaires de l’Etat. Yollande Ebongo a vite entamé l’amélioration progressive de l’assainissement de l’environnement du travail pour obtenir des résultats escomptés édictés par la réforme entamée. Avec l’appui de la Banque mondiale et du gouvernement RD-congolais, elle a remis du matériel et des équipements de bureau aux secrétaires généraux des ministères de la Fonction publique, Finances, Budget, Portefeuille et du Plan.

Collée à son travail, la ministre a clôturé la formation de la 5ème promotion de l’Ecole nationale d’Administration -ENA- au Fleuve Congo Hôtel et lancé immédiatement l’ouverture de la 6ème promotion baptisée « Etienne Tshisekedi », en reconnaissance de celui qu’on appelle «opposant historique» et père de la lutte non violente et de la démocratie en RD-Congo. La formation étant la clé du développement, Yollande Ebongo avait recommandé le respect du calendrier et plus spécifiquement pour 2020, année marquée par la propagation de Coronavirus. Cette formation est arrivée à terme et l’on se prépare à lancer un appel au recrutement pour la 7ème promotion à l’ENA dès la fin de ce mois de septembre 2020.

Mille jeunes admis sous statut

Avec 1.000 jeunes professionnels formés et admis aujourd’hui sous statut et affectés dans l’ administration dont la mécanisation est en cours. Il y a de quoi apprécier le travail qu’abat cette dame de fer pour le bon fonctionnement de l’administration RD-congolaise.  Par ailleurs, la ministre a maintenu le dialogue social avec le banc syndical dans le seul souci d’entretenir la paix et assurer un bon climat de travail.

 4 ans après, c’est pour la première fois que les résultats du test des structures standards 2016-2020 -Vague 2- ont été obtenus. Et c’est le fruit de l’ère Ebongo. «Il y a eu évaluation de la 1ère Vague des structures standards et la convocation du Jury pour vérifier et valider les résultats de Vague 2 », affirme-t-on au ministère de la Fonction publique, évoquant « le réajustement du barème des primes des agents et fonctionnaires de l’Etat intervenu aussitôt.»

Voilà qui fait la fierté pour une femme en cette période de parité et de représentativité. «Parallèlement, j’ai œuvré pour faire de la Fonction publique un service d’assiette avec le paiement de l’Impôt sur le revenu -IPR. La démarche est en cours pour la rétrocession en termes des primes d’encouragement», s’est félicitée la ministre de la Fonction publique, revigorée d’avoir obtenue du gouvernement l’autorisation sur la mise en place des organes de gouvernance, l’élargissement du portefeuille d’investissement de la Caisse nationale de sécurité sociale pour l’assistance professionnelle -CNSSAP. 

La ministre évoque également l’ouverture de l’agence de la CNSSAP à Lubumbashi, deuxième ville du pays, dans le cadre de la déconcentration de ce service. Autre chose, les opérations d’immatriculation en masses des assujettis du régime de la CNSSAP ont été lancées. «Ces opérations se sont soldées par la remise en temps réel de la carte de sécurité sociale assortie d’un numéro unique et définitif», précise-t-elle.

Application mobile COTIZAP

Dans la même ligne droite, il y a eu également le lancement de l’application mobile COTIZAP dans le cadre de la numérisation de la Fonction publique et de retraite honorable des agents de l’Etat, ainsi que la constitution du fichier de référence de l’administration publique en vue de l’implémentation d’un système intégré de gestion des ressources humaines et de la paie des agents de l’Etat. 

«Cette action constitue un pas déterminant vers une administration publique véritablement réformée et assainie», souligne la ministre, insistant sur le fait qu’elle permet en plus de « stopper les malversations évaluées à ce jour à USD 234, 5 millions avec comme conséquence la maitrise des effectifs et de la masse salariale.»

Ce n’est pas tout. Il a fallu également procédé à la régulation de la situation administrative de 1.672 médecins restés en souffrance depuis deux ans. Poursuivant son bonhomme de chemin, Yollande Ebongo a été poussée à la mobilisation des ressources pour appuyer l’Ecole nationale d’Administration -ENA- pour un programme amélioré de formation avec un accent sur la formation continue destinée aux mi- carrières.

Descente au Lualaba et Tanganyika 

Dans ce cheminement, la ministre a obtenu la restructuration du PRRAP pour renforcer la capacité d’absorption des fonds alloués par la Banque mondiale. Pour plus de clarté dans la gestion du secteur éducatif, l’opération de recensement du personnel académique, scientifique et administratif des universités et instituts supérieurs du pays a été lancé.

Aussi, il a été impérieux de redynamiser le système intégré de gestion des ressources humaines -RH- de la paie, du groupe thématique administratif et décentralisation, du CPMAP avec la tenue de la réunion sous le leadership su Premier ministre après 3 ans de léthargie dans le souci d’améliorer la mobilisation des ressources pour la réforme de l’Administration publique.

Dans ses prérogatives, la ministre a effectué une mission dans les provinces du Tanganyika et du Lualaba pour assurer la bonne marche et éviter les conflits de compétence. 

Ne se disant pas tout faire, Yollande salue la mécanisation des agents pour leur paiement. Dans une année de gestion, elle croit en l’avenir de l’administration publique RD-congolaise efficiente et efficace, mise à l’abri des antivaleurs.

Octave MUKENDI 

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