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A l’OCC, les syndicalistes plus forts que le DG Hassan Yengula

Hassan
C’est une victoire totale de l’Intersyndical de l’Office congolais de contrôle -OCC. Le Directeur général Hassan Yengula est suspendu de ses fonctions, après une semaine de grève déclenchée par les agents de ce service public. La décision a été rendue publique lundi 21 décembre 2015 et porte la signature de la ministre du Commerce, Néfertiti Ngudianza Bayokisa Kisula. Selon l’Intersyndical de l’OCC, plusieurs griefs pesaient sur l’ex-DG Hassan notamment l’insubordination vis-à-vis de la tutelle, le déficit de la prise de décision, la violation des résolutions du Conseil d’administration, les décisions fautives dans la gestion courante de l’office et l’inaptitude à communiquer dans le chef de l’intéressé.
Fin de la crise à l’Office congolais de contrôle -OCC! La grève déclenchée il y a une semaine à l’OCC vient de produire des effets. Le DG Hassan Yengula est suspendu de ses fonctions. L’annonce a été faite lundi 21 décembre à Kinshasa. Pour Basile Masua Tshomba, président national de la délégation syndicale de l’OCC, le départ du DG Hassan Yengula est un ouf de soulagement pour les agents dans la mesure où le paiement des salaires du 13ème mois sera du coup amorcé, et les arriérés et autres avantages reconnus par la convention collective se trouvent également résolus.
«Les agents de l’OCC viennent d’avoir un ouf de soulagement. Leurs désirâtes viennent d’être résolus. Le DG est suspendu, par conséquent, les arriérés seront payés», a-t-il indiqué. La semaine dernière devant le bâtiment abritant les services de la direction générale située sur l’avenue du Port en diagonale du Centre médical de la Banque centrale du Congo et du siège de l’Agence nationale des renseignements, les agents de l’Office congolais de contrôle -OCC- ont exprimé leur désagrément en organisant un sit-in exigeant ainsi le départ du DG Hassan Yengula. Ils l’ont accusé de plusieurs maux notamment l’insubordination vis-à-vis de la tutelle, le déficit de la prise de décision, la violation des résolutions du Conseil d’administration, les décisions fautives dans la gestion courante de l’office et l’inaptitude à communiquer dans le chef de l’intéressé.
Retour sur les faits
Le premier jour de la manifestation, les agents de l’OCC avaient bloqué les différentes entrées du bâtiment abritant les services de leur entreprise, pour exprimer leur mécontentement et empêcher toute entrée des membres du Comité de gestion. Alerté, a relaté Basile Masua Tshomba, président national de la délégation syndicale de l’OCC, le DG s’est présenté devant le siège social accompagné d’un contingent des agents de la police armés. «On a évité le pire, c’est-à-dire, l’affrontement sanglant et violent entre la police et les agents de l’OCC manifestement décidés à en découdre», a-t-il expliqué.
Et de poursuivre: «après le marathon qui a vu les services de sécurité entreprendre une enquête pour déterminer les tenants et les aboutissants de cette situation qui commençait à paralyser cet organe de collecte des recettes de l’Etat qui constitue un verrou de contrôle des produits manufacturés, vivres et technologiques ainsi qu’autres intrants du territoire national, la solution est enfin arrivée lundi 21 décembre. La ministre de tutelle a suspendu Hassan Yengula de ses fonctions de directeur général de l’OCC».
Basile Masua Tchomba a fait savoir que la crise de l’OCC est également née du retard de trois mois de paiement des salaires, du 13ème mois et autres avantages reconnus par la convention collective. Un autre fait à décrier, a souligné un agent de l’OCC ayant requis l’anonymat, c’est le fait qu’un délégué du DG s’est présenté à la Banque BGFI avec un ordre de retrait des fonds non signé par trois membres du Comité de gestion notamment le directeur financier et a pu toucher la somme de USD 21 millions qu’il a utilisée pour payer les arriérés des salaires des agents de provinces de l’intérieur.
«A-t-il tout dépensé? Nul ne le sait», a rétorqué un autre agent. A en croire cet agent, l’un des prescrits de la convention collective recommande à la Direction générale de libérer au mois de septembre de chaque année l’équivalent d’un salaire en faveur de tous les agents pour leur permettre de préparer la rentrée scolaire. A cela s’ajoute une gratification couramment appelée «le 13ème mois» payable au plus tard le 10 du mois de décembre pour les fêtes de fin d’année.
Rien de ces recommandations n’a été réalisé, selon le président national de la délégation syndicale de l’OCC. Bien au contraire, a renchéri Basile Masua, les agents se plaignent de l’arrogance et désinvolture du DG Hassan Yengula, et cela  même à l’égard des membres du Conseil d’administration. A en croire Basile Masua, depuis le jour de sa suspension, l’ex-DG est mis à la disposition de la justice pour répondre de tous les griefs à sa charge, cela après avoir passé quatre jours dans les cachots de l’Agence nationale des renseignements. C’est donc la fin de la crise à l’OCC!
Bijou KULOSO
Olitho KAHUNGU

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