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CENI: Denis Kadima passe

L’Assemblée nationale a entériné la mouture de 12 membres du bureau de la Centrale électorale. Les 3 postes octroyés à l’Opposition politique restent encore vides

Au-delà de toutes les tractations politiques et religieuses pour écarter sa candidature, parce qu’étant de la même tribu que le Chef de État actuel, Denis Kadima Kazadi est le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI. En attendant la signature de l’Ordonnance présidentielle portant son investiture, l’homme le plus contesté pour son rapprochement avec Félix-Antoine Tshisekedi mais disposant des compétences reconnues par tous en matière électorale a été entériné par l’Assemblée nationale sur base des conclusions transmises par 6 Confessions religieuses.

C’était au cours de la plénière du samedi 16 octobre tenue au Palais du people, sous la direction de la chambre basse du Parlement, Christophe Mboso N’kodia Pwanga. Bien entendu, cet expert qui succède à Corneille Nangaa à la tête de la CENI, dans un climat politique tendu, a vu son nom ne pas faire l’unanimité ni au sein de la composante Confessions religieuses, ni entre acteurs politiques eux-mêmes. Il a été soutenu par 6 Confessions religieuses contre 2, à savoir: l’Eglise du Christ au Congo -ECC- et l’Eglise catholique ainsi que par l’Opposition notamment le Front commun pour le Congo -FCC- et la coalition politique Lamuka de Martin Fayulu et Adolphe Muzito. Ce qui fait que désormais 12 sur 15 membres devant siéger au bureau de la CENI sont déjà connus et les 3 postes réservés à l’Opposition sont à pourvoir. L’Opposition refuse d’embarquer, exigeant toujours un consensus.

Réaction chaude de la CENCO

La Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO- a invité le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi à prendre ses responsabilités sur le destin de la RD-Congo. Les prélats catholiques ont lancé cet appel suite à l’entérinement par l’Assemblée nationale de la candidature de Denis Kadima ainsi que de 11 autres membres sur les 15 prévus pour la composition du bureau de la Centrale électorale. Interrogé à ce sujet par les confrères de «RFI», le secrétaire général de la CENCO, l’abbé Donatien Nshole, a évoqué deux recommandations.

D’abord, il en appelle à la sagesse du Chef de l’Etat comme ce fut le cas avec Ronsard Malonda en 2020. Puis, il appelle le peuple RD-congolais à demeurer vigilant et à ne pas laisser hypothéquer le processus électoral. «C’est la toute première fois que la contestation d’un candidat président CENI ait atteint les proportions qu’a atteintes le cas Kadima. Ce sont des signes qui ne trompent pas. Nous voulons des élections apaisées, crédibles et nous sommes convaincus qu’avec Kadima, on ne les obtiendra pas», a déclaré Nshole sur les ondes de «RFI».

La position de la CENCO est largement soutenue par le camp de l’Opposition. De son côté, la Majorité au pouvoir et les six autres Confessions religieuses, excepté ECC et la CENCO, saluent l’entérinement de Denis Kadima à la tête de la Centrale électorale.

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