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L’IBCR affûte ses armes pour un pédocentrisme de qualité en RD-Congo

Le Bureau international des droits des enfants -IBCR ou le bureau-, en partenariat avec le gouvernement RD-congolais, a outillé, du mardi 9 au mercredi 10 août 2022, les spécialistes du secteur de l’éducation dont les représentants des ministères, des agents de la Société civile, des organisations internationales et des organismes internationaux, autour d’un projet portant le «Renforcement du système de protection de l’enfant en RD-Congo».

Au cours d’un entretien à bâtons rompus avec la presse locale, Martin Causin, directeur général de cette ONG canadienne, a affirmé d’un ton sérieux que cette nouvelle initiative, prévue pour 5 ans et demi, s’est fixée comme objectif d’assurer un accompagnement de qualité aux spécialistes de système de protection en RD-Congo, pour qu’ils arrivent à replacer l’enfant au cœur du système de protection. Question de l’aider à jouer pleinement son rôle d’acteur de sa propre protection et de la promotion de ses droits.

L’IBCR n’entend déroger à sa sempiternelle mission. Depuis hier, aujourd’hui jusqu’à mi-2027, il a déployé tout son arsenal. Histoire d’assurer un renforcement systématique concernant la protection infantile, tout en mettant en place l’idée de sursoir un inspectorat en RD-Congo. Pour ce faire, Martin Causin a aussi affirmé que l’idée d’un pédocentrisme sérieux valait son pesant d’or. «Quand on parle de protection de l’enfant voire faire la promotion des droits des enfants, bizarrement on oublie trop souvent que l’enfant doit être replacé au cœur du système de protection», a-t-il rappelé.

Et de poursuivre: «l’enfant n’est pas qu’un être uniquement vulnérable qui a besoin de sa protection, l’enfant est un sujet de droit qui est censé être de lui-même capable de revendiquer, de défendre ses droits, de mener des initiatives pour jouir de ses droits et pour qu’il en aille de même pour ses pairs». Occasion fait le larron, dit-on, il n’a pas tari à balayer d’un revers de la main, le modus operandi de l’IBCR au bénéfice des acteurs et spécialistes œuvrant près des enfants.

«Le projet va accompagner la Société civile, les associations nationales RD-congolaises qui œuvrent déjà pour les enfants. Nous allons les accompagner pour que l’enfant soit, au Congo, un acteur de sa propre protection bien au-delà, un acteur de promotion de ses droits…. Lesquels sont repris dans la Charte de convention relative aux droits de l’enfant», a-t-il rassuré.

L’IBCR est une organisation internationale canadienne créé en 1994. Elle a pour mission de promouvoir et protéger les droits des enfants dans le monde, en renforçant les systèmes de protection de l’enfant et les compétences de celles et ceux qui œuvrent directement auprès des enfants. Et ce, dans le respect des engagements prescrits par la Convention relative aux droits de l’enfant adoptée par les Nations unies en 1989 et par ses protocoles facultatifs.

Le bureau met d’ores et déjà en œuvre des projets dans plusieurs pays. En titre exemplatif, de 2015 à 2020, il a mis en place le projet intitulé «Batela Mwana» qui a visé le renforcement de trois secteurs de système de protection de l’enfant, à savoir: la police, la justice et le travail social. Cette nouvelle initiative vise à élargir et consolider les acquis en matière des respects des droits de l’enfant en ciblant de manière complémentaire, des secteurs supplémentaires souvent négligés ou peu considéré tels que l’inspectorat du travail, les gardiens de l’enfant, les enfants et le secteur privé lié à l’industrie du tourisme et de voyage.

Jimmy SITA

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