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Bahati et les experts réfléchissent sur l’application de la 15ème mesure

Le gouvernement central a adopté, lors de la 8ème Réunion extraordinaire du Conseil des ministres extraordinaire du mardi 26 janvier dernier présidée par le Chef de l’Etat Joseph Kabila, une batterie de 28 mesures urgentes.
But: maintenir et consolider les conditions d’émergence économique et sociale du pays. Ces mesures sont destinées à durer pendant une période de temps suffisante pour une consolidation de la stabilité économique du pays pendant laquelle elles seront de stricte application avant que ne soit envisagée toute relaxe.
Le gouvernement a estimé qu’il était indispensable de prendre cette série de mesures susceptibles d’accroitre la résilience de la RD-Congo dans cette conjoncture mondiale peu favorable. Modeste Bahati Lukwebo, ministre de l’Economie nationale, cogite et bosse sérieusement pour la mise en application, le respect de toutes ces décisions.
Il a présidé, jeudi 1er septembre, la réunion à laquelle ont pris part les experts venus des ministères des Finances, Industrie, Budget, de la Banque centrale du Congo, de la FEC. Bref, tous les maillons de la chaine. Cette importante rencontre économique a tourné autour de la 15ème des 28 mesures urgentes adoptées par le gouvernement.
Cette mesure est essentiellement axée sur la création des banques spécialisées, notamment la banque agricole, la banque de crédit immobilier, la banque de développement des PME/PMI, du Fonds national d’investissements et de recapitalisation de la CADECO et de la SOFIDE ainsi que de la transformation du FPI en banque d’investissements industriels.
«A ce stade, il est impérieux de procéder à l’état des lieux du FPI, qui doit permettre au transfert du passif et de l’actif à la nouvelle structure», a souligné le ministre Modeste Bahati. «C’est une lourde charge revenant aux experts», a précisé le ministre de l’Economie nationale qui attend les résultats incessamment. Et d’insister: «les experts ne doivent céder aux sollicitations provenant de tous les horizons, telle est la volonté du Chef de l’Etat Joseph Kabila qui tient à la bonne gouvernance».
Le patron de l’Economie nationale a rappelé qu’une action corrective ordonnée et maîtrisée s’impose dès lors en vue de préserver les acquis de plusieurs années de stabilisation et de relance économique et maintenir l’économie RD-congolaise sur la voie d’une croissance forte et soutenable. Au ministère de l’Economie nationale, les choses s’accélèrent pour l’exécution de 28 mesures urgentes.
Baisse des cours des principaux produits de base
L’économie nationale RD-congolaise ressent des effets négatifs d’une conjoncture internationale difficile due entre autres au ralentissement de l’économie mondiale, à la baisse des cours des principaux produits de base exportés par la RD-Congo comme le cuivre et le pétrole.
La situation a fait perdre au pays l’équivalent de plus de USD 1 milliard 300 millions pour l’exercice budgétaire 2016 en cours. Il s’en est suivi une chute marquée des exportations et des réserves internationales du pays ainsi qu’une contraction des réserves budgétaires.
Pour parvenir à l’objectif d’accroître les ressources financières, améliorer la qualité de la dépense et à mettre en œuvre les réformes structurelles à impact rapide qui ont été retenues comme réponses de l’exécutif à ces perspectives peu favorables, le gouvernement central a adopté, le 26 janvier dernier, cette série de mesures urgentes.
Le Conseil des ministres s’est également appesanti sur les actions à mener pour leur mise en application, les institutions, organismes et services intervenants de même que la période de mise en œuvre.
Christian BUTSILA

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