Après son séjour aux États-Unis d’Amérique, le voici à Kinshasa. L’opposant Martin Fayulu Madidi a foulé le sol de ses ancêtres, samedi 31 août courant à Kinshasa. Cette date a été un grand jour pour lui de s’adresser à la population RD-congolaise au terrain Mambenga, dans la commune de N’Djili, à Kinshasa. Devant cette population, venue de tous les coins de la ville-province de Kinshasa, le candidat malheureux lors de l’élection présidentielle du 20 décembre 2023 a appelé à un dialogue entre RD-Congolais pour faire face aux multiples crises que connaît le pays.
Le président du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement -ECIDé- n’a pas gardé sa langue dans sa poche. Il a critiqué le gouvernement actuel d’avoir plongé le pays dans une situation qu’il a jugée «chaotique», marquée par la misère généralisée, les conflits ethniques, la corruption, les détournements de deniers publics ou encore les violences dans l’Est et même aux portes de Kinshasa.
«Avec l’Union sacrée au pouvoir, plus de 100 localités RD-congolaises sont actuellement sous le contrôle du Rwanda via le groupe rebelle M23. La persistance des activités des Mobondo, la montée de l’insécurité, la criminalité urbaine à Kinshasa et dans d’autres régions, ainsi que la misère et la souffrance généralisées de la population. L’Union sacrée ne représente pas les intérêts de la population RD-congolaise dans sa gestion du pays. Kabund et Mukebayi se retrouvent à Makala, alors que des gens qui ont volé des millions de dollars sont en liberté», a dénoncé Martin Fayulu.
Celui qu’on a appelé autrefois «le Président élu» a souligné que la cohésion nationale demeure une réponse efficace à ces défis. A l’en croire, il est essentiel que toutes les parties prenantes s’unissent pour surmonter ces crises. A entendre ces dires, ce dialogue devrait rassembler toutes les tendances sous la facilitation des chefs religieux. En effet, ce dialogue portera sur le thème: «Vérité – Réconciliation – Cohésion nationale». Cependant, il a précisé que ces concertations ne devraient pas aboutir au partage des postes.
Et de faire savoir: «les questions que nous devons nous poser sont bien plus profondes et pertinentes: comment faire face à l’agression rwandaise et ougandaise dans l’Est? Comment éradiquer la mauvaise gestion et les détournements de fonds qui se répètent sans cesse?». Pour Martin Fayulu, «il est impératif d’engager des discussions sérieuses sur les réformes institutionnelles, notamment électorales pour s’assurer que les prochaines élections soient crédibles, transparentes, impartiales et apaisées».
Hénoc AKANO