Culture

Stromae tient promesse à Kinshasa

Après son concert raté du mois de juin dernier à cause de problèmes de santé, l’artiste musicien international Stromae s’est enfin produit à Kinshasa, samedi 10 octobre 2015, à l’hôtel Pullman. Un concert plein de succès, ovationné par un grand public venu écouter les belles chansons du Maestro. Pour cet artiste belge d’origine rwandaise, grande était sa joie de livrer ce show qui s’inscrit dans le cadre de la tournée racine carré, et qui lui a permis de découvrir le public RD-congolais.
Avec cet event de Kinshasa, Stromae a indiqué avoir voulu non seulement se démarquer mais aussi marquer la nouvelle génération. Ce concert était professionnel, avec la touche de la maison Pygma communication.
Dès son arrivée à Kinshasa, Stromae s’est entretenu avec la presse à l’hôtel Pullman, afin de partager le projet de la présente production signé Pygma communication. Parlant de la situation qui prévaut dans la région des Grands Lacs -les crimes, les atrocités, les guerres…-, l’artiste se sent affecter en tant qu’être humain devant cette situation. Il a affirmé tout de même que sa musique va accompagner la promotion de la paix dans cette région. A l’en croire, sa musique est faite pour un grand nombre.
«J’évite le snobisme. Elle n’est pas violente et ne pousse à la violence. C’est une musique qui apporte la paix», s’est-il exprimé. Pour lui, l’Afrique est un énorme continent, gigantesque avec de différentes particularités, d’énormes diversités et richesses. Bref, a-t-il ajouté, un continent magnifique. Quant à l’image musicale qu’il a de l’Afrique en général et de la RD-Congo en particulier, Stromae a vanté la musique RD-congolaise moderne qui a donné naissance à plusieurs autres courants et des grands noms de la chanson africaine tels que: Franco Luambo, Rochereau Tabu Ley, Papa Wemba, Koffi Olomide, Fally Ipupa.
A l’en croire, la musique RD-congolaise occupe une place importante et primordiale dans le monde musical. En dépit des relations qui ne sont pas aux beaux fixes entre le Rwanda, son pays d’origine, et la RD-Congo, Stromae a précisé que le concert de Kinshasa compte beaucoup pour lui. Dans cette logique, il a indiqué qu’il connait vaguement le Rwanda parce qu’il y a été il y a 25 ans.
«Je suis heureux de livrer ce concert de Kinshasa parce que c’est une capitale de la Rumba, capitale emblématique. Ma musique est celle qui apporte la paix et non la haine», a-t-il confié. A la question de savoir s’il envisage un rapport avec un artiste RD-congolais, Stromae a répondu avec des mots justes: «Avec un grand plaisir! Je suis très ouvert pour une collaboration artistique avec les artistes musiciens RD-congolais parce qu’ils font de la musique de référence».
Avec un fond de la musique RD-congolaise, l’artiste a avoué son affection pour la musique RD-congolaise. Face à la presse, il a présenté ses excuser au public par rapport au concert raté du mois de juin dernier et a remercié les RD-Congolais pour leur confiance et patience. Stromae a estimé à 30 ou 40% son taux d’africanité malgré le fait qu’il soit biologiquement Rwandais à 50%. A en croire l’artiste, l’image qu’il a de l’Afrique est celle d’un prisme occidental. Parlant de sa tournée aux USA, l’artiste a fait savoir que tout s’est bien passé. Pour ce qui est du choix de cet artiste parmi tant d’autres, Alain Yav, patron de Pygma communication, s’est expliqué en ces termes: «Stromae se démarque. Il marque la nouvelle génération. Un artiste à la fois européen et africain». Cette tournée, selon lui, est une auto ressource pour cette stars. Une façon pour lui de découvrir son continent vu qu’il a des origines rwandaises du côté de son père.
Le producteur de cet event a garanti la tenue de ce concert et affirmé que toutes les dispositions étaient prises pour sa réussite. Côté organisation, cette agence de communication s’avère professionnelle et ne fait pas de choses à la légère. Ce n’est donc pas pour rien qu’elle a organisé ce concert à la taille de Stromae. Visiblement, les choses se sont déroulées correctement comme l’avait souhaité le producteur. Cet artiste de père Rwandais et de mère belge a commencé sa carrière dans le monde de rap en 2000 sous le pseudo Maestro qu’il a transformé en verlan Stromae parce qu’il était similaire à celui d’un autre artiste.
A 18 ans, il forme le groupe suspicion en compagnie de Jedi, avec qui ils composent la chanson et le clip de «Faut qu’t’arrêtes le rap»… Jedi décide néanmoins de quitter le duo, ce qui marque les débuts de sa carrière solo. En 2005, il enchaîne avec ses prestations. Puis, il participe à la Hip Hop Family en 2006, ainsi qu’au Juste debout Benelux en 2007.
Sandrine N’TSHIRI

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