Marly Yalala est chantre de l’Eternel évoluant en Europe. Elle est d’origine RD-congolaise et fait de la musique gospel. Dans un entretien avec «AfricaNews», Yalala pense que la musique chrétienne est devenue comme un champ de bataille avec des chansons à la fois provocatrices et louant les hommes à la place de Dieu. Pour rester dans la Parole de Dieu, la chanteuse Marly Yalala rappelle aux chrétiens l’importance d’être un enfant de Dieu. «Dieu, avant toute chose, ne te laisse pas vaincre par le mal, mais triomphe du mal, car il n’y a pas d’homme juste sur cette terre. Ceux qui sèment dans les larmes moissonneront dans la joie», déclare-t-elle. A l’en croire, la RD-Congo, notre pays, est bénie par des hommes de Dieu remplis des grâces. «Profitons de cette grâce au lieu de nous diviser, car nous sommes frères et sœurs d’une même famille», a-t-elle lancé. Entretien.
Qu’est-ce qui vous a poussée à faire de la musique gospel?
Depuis que j’étais toute petite, j’évoluais à l’Ecole de dimanche -ECODIM. Et à la maison, j’étais inspirée par ma grand-mère qui chantait tout le temps. En dehors d’elle, il y a l’influence de ma famille déjà chrétienne. Cette influence m’a poussée à l’âge de 11 ans à commencer à chanter pour le Seigneur, accompagnée de ma mère et mes frères. C’est plus cette influence familiale qui m’a conduite à embrasser la musique chrétienne.
Quel style musical retrouve-t-on dans vos chansons?
Je suis polyvalente. Je fais un peu de tout. De la Rumba, du Ndombolo, du Zouk, du Makosa et de l’Afrobeat. C’est question de répondre aux attentes et besoins de tous mes mélomanes qui doivent chacun tirer profit de Dieu à travers mes chansons. On ne fait pas seulement la musique gospel pour un cercle bien déterminé -la RD-Congo. Le but de la musique qu’on chante plus pour la gloire du Seigneur traverse des frontières et fait effet même chez les personnes qui ne connaissent pas Jésus-Christ. Voilà pourquoi vous allez remarquer que mes chansons ne sont pas seulement en français ou encore en lingala, mais je chante aussi en swahili et, les jours à venir, je pourrai même aller au-delà de ces langues pour en apprendre d’autres afin de permettre aux chrétiens, partout dans le monde, de bénéficier de la grâce que produisent mes chansons.
Quelle est votre source d’inspiration?
Je m’inspire de la Bible. Ma musique véhicule généralement un message d’amour au peuple de Dieu. J’amène les enfants de Dieu à adorer, louer et rendre grâce à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ pour tout le bienfait qu’il ne cesse de nous accorder.
Certains musiciens chrétiens à cause de leur élévation tombent dans le péché. N’est-ce pas que cela discrédite la musique chrétienne?
Je pense que la musique gospel ne pourra pas perdre sa crédibilité parce que c’est la Parole de Dieu. Nous continuerons à chanter et la Parole de Dieu ne perd jamais sa crédibilité. La Bible dit que «Dieu est le même hier, aujourd’hui et éternellement». Je demande aux chrétiens de prier pour l’église, pour les serviteurs de Dieu ainsi que pour tous les chantres du Seigneur. Ils sont les plus visés et combattus par le diable. Il faut savoir que les temps que nous vivons ce moment sont durs, mais nous devons nous encourager spirituellement à continuer à faire l’œuvre de Dieu qui est notre héritage. Etant enfants de Dieu, nous devons continuer à prêcher la Bonne nouvelle.
A part la musique, vous avez initié une ONG. Quels sont ses objectifs?
Mon ONG s’appelle «Un chant, Un sourire». Elle vise à redonner le sourire aux enfants démunis et orphelins. Elle vient aussi en aide aux femmes violées. Nous avons des projets qui ont été mis en place pour venir en aide aux femmes violées à l’Est de la République démocratique du Congo. C’est pour cela que nous avons sorti quelques singles: «Bolingo Nayo», «Nakutumaini», «Baba Nakusifu». En gros, l’album nous sert à récolter des fonds pour aller aider ces femmes. J’en profite aussi pour faire appel aux personnes qui veulent nous aider, nous soutenir de ne pas hésiter. Elles peuvent toujours nous contacter par mail: unchant.sourire@gmail.com, Dieu avant tout.
Propos recueillis par Dan KASANZA