«Une école d’art, qui se veut dynamique et compétitive, se doit de former des produits compétitifs. La tâche est ardue certes, mais pas impossible étant donné que l’Académie des Beaux-arts a la chance d’avoir l’expertise qu’il faut pour y arriver…», s’est rassuré le DG Henri Kalama
Gardant à l’esprit que la rentrée académique est un moment important dans la vie d’une institution académique, le comité de gestion de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa n’a pas raté l’occasion, non seulement, de jeter un regard sur le chemin parcouru mais également de requalifier les défis à relever pour la nouvelle année 2016-2017 et les prochaines années. C’est dans ce contexte qu’il a réuni mardi 25 octobre dans la salle de promotion de cette alma mater, les membres de sa communauté, à savoir: les corps scientifique et administratif, ainsi que les étudiants pour présenter son programme d’actions pour l’année académique 2016-2017.
Dans l’objectif de définir clairement les règles de jeux en vue d’éviter d’une part, selon les propos du directeur général de l’ABA, le Professeur Henri Kalama Akulez, les lamentations calomnieuses et des pleurs des étudiants, et d’autres part, l’angoisse de l’enseignant dont le cours a été mal enseigné, le comité de gestion de cet établissement d’enseignement supérieur artistique s’est retrouvé en face de sa communauté pour bien expliquer sa politique. Il s’agit notamment de son programme d’actions pour l’année 2016-2017. Cela s’articule autour de trois points, à savoir: l’amélioration de la qualité de l’enseignement; l’acquisition de l’outil de travail et des équipements; et la promotion du site universitaire aussi attirant. Ce programme a été présenté mardi 25 octobre à la faveur d’une communication faite par le DG Henri Kalama à l’endroit de sa communauté. Evoquant l’amélioration de la qualité de l’enseignement, ce dernier a d’abord présenté et félicité les nouveaux chefs de travaux avant de les exhorter à redoubler d’ardeur étant donné que «la transmission des savoirs est une activité qui requiert des qualités intellectuelles, pédagogiques et morales éprouvées. D’où, a poursuivi le Prof Kalama, il est important de s’interroger sur la matière qu’il faudra enseigner, comment l’enseigner, dans quel environnement et pour quelle finalité. «Une école d’art, qui se veut dynamique et compétitive, se doit de former des produits compétitifs. La tâche est ardue certes, mais pas impossible étant donné que l’Académie des Beaux-arts a la chance d’avoir l’expertise qu’il faut pour y arriver. Ainsi, il faudrait mettre en exergue cette expertise notamment par une relecture de nos enseignements», s’est rassuré le DG de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa. Et d’insister: «le goût de la recherche scientifique et l’intégrité morale des formateurs sont à observer rigoureusement… A l’université, tout comme dans l’enseignement supérieur, transmettre signifie faire passer aux générations qui nous suivent le désir de savoir, de connaître, de comprendre et de conceptualiser par elles-mêmes».
Refondation de l’enseignement
Comme révélé lors de sa nomination à la tête de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa, il y a encore quelques mois, Henri Kalama Akulez est encore revenu, devant la communauté, sur la cellule «Assurance-Qualité», mise en place avec pour mission d’évaluer les enseignements et les contenus des enseignements dispensés. Cette branche, a avisé le directeur général, peut aussi donner des orientations pour recadrer certains aspects du programme national. L’année académique 2016-2017 s’annonce comme celle de la refondation de l’enseignement à l’ABA. Le comité de gestion de l’ABA a invité les enseignants à être fiers et heureux d’accompagner les étudiants à la réussite et non à chaque fois à se dérober sous prétexte du niveau assez-bas des apprenants d’aujourd’hui. «Nos enseignants doivent être des modèles pour leurs apprenants, qu’ils doivent par ailleurs aider à sortir de leur coquille, à s’épanouir et à exploiter leurs propres schèmes», a rappelé le DG dans sa communication. Aux étudiants, il a eu des mots justes: la méritocratie. Il faut pour cela, a-t-il avancé, combattre la loi du moindre effort et bannir le fascinant.
La production des œuvres de qualité recommandée
Quant à l’acquisition de l’outil de travail et des équipements, le Professeur Henri Kalama a réitéré le souci du comité de gestion à équiper davantage les auditoires en bancs contrairement aux chaises en plastique comme cela fut le cas. L’opération se poursuit progressivement. Ce n’est pas tout. Contre toute distraction pendant des heures des cours, le comité de gestion a pris des mesures strictes. Désormais, aucun cours théorique ne sera dispensé dans un autre cadre que les auditoires.
Par ailleurs, un accent a été mis par le n°1 de l’ABA en rapport des activités rayonnantes marquant ainsi la présence de ce Foyer culturel dans les domaines des arts plastiques et arts graphiques. Pour y arriver, la production des œuvres de qualité et qui invitent à la réflexion serait un atout non négligeable.
Patrick NZAZI
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