Plus d’une décennie, après sa mise en place sur de déferlement et de spirale des tensions et violences politiques et politiciennes en RD-Congo, Antoinette N’Samba Kalambayi a saisie l’occasion de dresser un bilan du parcours de la Commission électorale nationale indépendante-CENI, organe technique de gestion du processus électoral et de tout référendum. C’est dans le souci de protéger la jeune démocratie de la RD-Congo et pour éviter l’immixtion d’autres institutions dans le processus électoral, Antoinette N’Samba vient de faire preuve d’un chercheur avérée, vouée au développement et à l’émergence de son pays, la Rd-Congo, en publiant dans les éditions du panthéon, la Commission électorale nationale indépendante de la RD-Congo, jouit-elle de son indépendance organique et fonctionnelle ? A cette question, Antoinette a répondu que la CENI jouit de son indépendance organique et fonctionnelle mais seulement sur le plan du droit, des textes qui l’organisent. Elle a regretté que cette institution est politisée dans la désignation de ses membres et déplore le non-respect des textes légaux de la République. Le manuel coûte USD 20 et a été baptisé par Noel Zangio Tshioor mandataire Me Mbu Netang
Jeudi 15 décembre 2016 au centre Wallonie, à la faveur d’une cérémonie consacrée au vernissage de 110pages reste une journée histoire pour Antoinette, coordonnateur de forum de leader. Elle démontre dans son ouvrage combien la Ceni est politisée dans la désignation de ses animateurs et comment elle est une institution taillée sur mesure au service du pouvoir, créant d’innombrables dysfonctionnements. Richement détaillé, cet essai dénonce le partage organisé des postes électoraux, véritablement machine à fabriquer des dirigeants politiques que le peuple n’a pas élus.
Trois temps forts ont marqué cette cérémonie notamment la lecture du rapport du livre par le professeur Zacharie Tumba a indiqué « Du moins, il faut le redire et crier plus que le livre de Antoinette est d’une facture appréciable et louable, il apporte une lumière et une saveur assez particulier au contexte de la Rd-Congo où les débats sur l’alternance demeurent toujours à l’ordre du jour. J’en souhaite donc plein succès et j’en recommande une vive lecteur aux amoureux de la science ». Dans mot de circonstance, Antoinette, l’auteure du livre a expliqué que comment la CENI, une institution d’appui à la démocratie ne jouit pas la pratique de son indépendance. Elle est seulement indépendant sur le plan de droit mais dans la pratique elle est inféodée à d’autres institutions notamment président de la République, parlement et gouvernement. A l’en croire, la CENI est fortement politisé dans la désignation de ses animateurs. Elle a cité l’article 10 de cette loi en étude dispose que la CENI est composé de 13 membres désignés par les forces politiques de l’Assemblée nationale. Ce livre a deux chapitres.
L’indépendance organique et fonctionnel de la CENI au regard de la loi 13/012 du 19 avril 2013, chapitre dans lequel Antoinette démontre en quoi la CENI est une autorité administrative indépendante. Elle a donné un bref historique de la CENI et a analysé le degré d’indépendance de cette institution du point de vue de sa composition et de son organisation ainsi que son fonctionnement. Le deuxième chapitre intitulé l’apport de la CENI pour l’émergence de la Rd-congo, relève ses quelques réalisations de 2006 à ce jour, les dysfonctionnements dans sa collaboration avec d’autres institutions de la république et enfin établir un bilan. Enfin, l’auteure a conclu tout en faisant les suggestions.
Elle recommande que la CENI soit animée dans sa totalité par les membres de la société civile. C’est-à-dire que les politiciens ne fassent plus partis de la CENI pour la simple raison, leurs partis concours aux élections et qu’on ne peut pas être jugé et parti. A ses notes, la neutralité de parti politique est remise en cause. « Soit créer un fonds national pour les élections auquel tout citoyen Rd-conggo en âge de voter devrait contribuer avec CD,1000. Ce fond servira à autonomiser financièrement la CENI et permettra l’appropriation par la population du processus électoral. » a-t-elle préconisé pour signifier que le législateur définisse le mode de désignation des membres d la CENI pour éviter l’ingérence d’autres institutions comme c’est le cas aujourd’hui. Licencié en droit public interne à l’ Université de Kinhasa, Antoinette N’samba kalambayi est le coordonnateur de forum leader, une société civile.
Bijou KULOSO
