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Le Master ECOM-ALGER prend l’élan

La semaine du 11 au 15 juillet a été marquée à la Faculté de Médecine de l’Université de Kinshasa par l’organisation d’une semaine scientifique avec deux principales activités: les soutenances des mémoires des étudiants de la deuxième promotion du master ECOM-ALGER et l’organisation d’une conférence sur les vaccins et la lutte contre les maladies
Après avoir mené des recherches pertinentes dans un domaine aussi important que celui de la santé, les étudiants de la deuxième promotion du master pluridisciplinaire d’Ecologie des maladies infectieuses, aléas naturels et gestion des risques -ECOM-ALGER- de la Faculté de Médecine de l’Université de Kinshasa -UNIKIN- ont soutenu leurs mémoires lundi 11 et mardi 12 juillet dernier dans la salle de conférence de l’ERAIFT de la colline inspirée. Sur un total de 23 impétrants, 14 ont distingué, 8 ont satisfait et 1 ajourné. Pour sa part, le professeur Jean Jacques Muyembe, président du jury et directeur de ce Master innovant, a salué la pertinence des travaux présentés par les étudiants. Ce n’est pas tout. Autre activité, conférence sur les vaccins et la lutte contre les maladies animées par le Docteur Jean Marie Okwo-Bele, responsable du programme mondial des vaccins et vaccination à l’OMS à Genève. Ce dernier n’a pas hésité de préciser que la vaccination contribue à l’amélioration des vies.
Organisé en partenariat entre l’UNIKIN, l’ambassade de France en RD-Congo et le laboratoire Chrono Environnement de l’Université de Franche-Comté de Besançon, le master en Ecologie des maladies infectieuses, aléas naturels et gestion des risques prend finalement de l’élan à l’Université de Kinshasa. Après une première promotion réussie -2014-2015-, voilà aujourd’hui la seconde vient de boucler la session de l’année académique 2015-2016. Ce, en conformité avec le programme établi par le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire. La détermination de son directeur, le professeur Jean Jacques Muyembe, et de son responsable pédagogique, le professeur Didier Bompangue, a été appréciée par l’assistance présente à la cérémonie de soutenance publique organisée lundi et mardi derniers. Après trois mois des cours théoriques, trois autres mois de stage de recherche et les trois derniers mois consacrés à la rédaction des mémoires, 23 étudiants étaient obligés de passer à cette épreuve: présentation de l’économie de leurs mémoires devant un jury constitué d’éminents professeurs RD-congolais, dont Jean Jacques Muyembe, Jean Marie Kayembe, Ernest Sumaili, Georges Mvumbi Lelo…, français Gudrun, Renaud Scheifler de l’Université de Franche Comté et haïtien Henrys, doyen de la Faculté de médecine de l’Université Notre Dame d’Haïti. Pas facile pour convaincre! Chacun n’a eu droit qu’à 25 minutes pour présenter son travail avant de répondre aux différentes questions en rapport avec le sujet. Comme à l’accoutumée, le jury a, après débat et délibération, rendu son verdict. Sur 23 impétrants, 14 ont distingué, 8 ont satisfait et 1 ajourné. L’émotion était traduite dans les visages non seulement des étudiants en master mais aussi de leurs familles respectives.
Parmi les lauréats de ce Master, deux d’entre eux, à savoir le Dr Harry Kayembe et le Dr Nadège Taty, ont travaillé sur la problématique des épidémies de choléra en RD-Congo. En effet, une des priorités de ce Master est de plancher sur des problématiques de société en s’efforçant à apporter des solutions innovantes. Le professeur Jean Jacques Muyembe, président du jury, a, pour sa part, salué la pertinence des travaux présentés par les étudiants inscrits à cette deuxième promotion de master ECOM-ALGER. Il a aussi loué les efforts fournis par le professeur Didier Bompangue qui parvient à mobiliser les ressources humaines qualifiées intérieures et extérieures pour ce programme.
«Nous sommes les pionniers dans la mise en place de ce master dans notre université et si je compare cette promotion par rapport à la première, il y a des progrès évidents…Nous voulons créer une élite intellectuelle et valable», a-t-il dit, poursuivant en même temps que c’est la pluridisciplinarité de master parce qu’il y a des médecins, chimistes, biologistes, mathématiciens, etc.
Toutefois, le professeur Docteur Muyembe a fait savoir que l’amélioration du programme sera caractérisée par l’engagement des professeurs. Un exemple à suivre pour d’autres facultés.
Par ailleurs, le master d’ECOM-ALGER, construit au format Licence, master, doctorat -LMD-, a pour objectif de former des cadres et chercheurs spécialisés dans les domaines de l’écologie appliquée à la santé. D’où, pour y parvenir, cela nécessite beaucoup de moyens en vue de faciliter les recherches sur terrain et surtout dans différents coins et recoins du pays. La RD-Congo ayant une bonne réputation dans les recherches notamment dans le domaine de la santé publique, ces dignes fils et filles n’ont pas besoin de dormir sur leurs lauriers. Mais plutôt poursuivre davantage les études. Raison pour laquelle, les responsables du master ECOM-ALGER lancent un appel au soutien aux potentiels partenaires et sponsors désireux s’ajouter sur la liste de ceux qui existent déjà à savoir les bailleurs tels que l’Organisation mondiale de la sante, la Coopération technique belge et l’Université Paul Valery.
Bientôt une section de vaccinologie à l’UNIKIN
Consciente de son rôle en matière de la santé, la Faculté de Médecine de l’UNIKIN, par le biais de sa filière de master en ECOM-ALGER, s’implique dans la réflexion sur la problématique de la vaccination dans la lutte contre les maladies infectieuses. Ce qui justifie la tenue, vendredi 15 juillet dernier, d’une conférence axée sur: «la vaccination pour tous les âges: impacts et défis au cours de la décennie des vaccins». L’orateur du jour, docteur Jean-Marie Okwo-Bele, responsable du programme mondial des vaccins et vaccination à l’OMS/ Genève. Devant une brochette de professionnels de santé, ce compatriote a fait savoir que le programme de vaccination en RD-Congo est mieux établi en Afrique, il y a des très bons gestionnaires, bonne connaissance, plus d’engagement de la part du gouvernement. En termes d’impact, il a indiqué que le vaccin contre plusieurs maladies contribue dans la réduction du taux de mortalité. Aussi, les défis à relever sont énormes, entre autres atteindre toutes les communautés.
«Les vaccins doivent être accessibles à tout le monde. Il faut des moyens pour que dans chaque zone de santé les réfrigérateurs et le système d’approvisionnement pour atteindre tous les villages fonctionnent bien…», a recommandé Dr Jean Marie Okwo-Bele avant de poursuivre, en outre, que la vaccination contre la fièvre jaune est importante en RD-Congo étant donné que l’épidémie a été déclarée au pays. Cette rencontre scientifique justifie l’ouverture d’une section de vaccinologie à l’UNIKIN, a révélé le professeur Jean Marie Kayembe, doyen de la Faculté de Médecine. Cela va matérialiser davantage les rôles des universités dans la vaccination, entre autres soutenir des évaluations du programme; promouvoir l’innovation; appuyer la formation; et plaider en faveur des vaccins.
Patrick NZAZI

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