A travers le monde, il a été célébré, samedi 12 juin 2021, la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants. Cette journée a été placée sous le thème: «Joindre nos forces au niveau mondial pour supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne, à la traite des êtres humains et abolir le travail des enfants».
En RD-Congo, la ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sociale -ETPS- Claudine Ndusi M’kembe a décliné sa vision pour remporter le pari d’éradiquer le travail des enfants, leur place étant à l’école en guise de préparation de leur avenir propre et de celui de toute la nation. A la faveur de la célébration de cette journée au niveau national, Claudine Ndusi a pris l’engagement de renforcer en capacité les structures œuvrant contre le travail des enfants à travers la République. Elle a dit également sa détermination à améliorer le cadre juridique et à renforcer la législation nationale en vue d’éliminer toutes les formes de travail des enfants. A cet effet, elle a prévu d’assurer la vulgarisation de ces lois non sans veiller à leur stricte application.
Le pari a tellement du prix aux yeux de Claudine Ndusi qu’elle compte sur la «mobilisation de la communauté nationale à prendre conscience sur la nécessité de protéger les enfants contre toutes les formes d’exploitation et travail forcé». De l’avis de la patronne du secteur de l’emploi, cela participe de l’amélioration des opportunités de scolarisation des enfants.
Cette vision et engagement de Claudine Ndusi découlent du fait qu’officiellement, la RD-Congo est depuis 1999 partie intégrante de la Campagne de lutte contre le travail des enfants. C’était en marge de la Conférence des bailleurs de fonds associés aux travailleurs sur la démobilisation des enfants associés aux forces armées. A la suite de cette conférence, la RD-Congo, a fait savoir Claudine Ndusi, a entrepris une série de réformes, entre autres l’institutionnalisation du comité mixte multisectoriel ayant permis l’élaboration du plan d’action national 2012-2020.
«Malgré tous ces efforts, on assiste à la persistance des conflits armés et une accentuation des violences et de discrimination des enfants», a déploré la ministre ETPS, non sans exprimer sa volonté de procéder à l’évaluation du plan d’actions 2012-2020, arrivé à son terme, et d’impulser la rédaction d’un nouveau plan d’actions conforme à sa vision. «Notre vœu le plus cher, en ce jour, est de joindre nos efforts pour que l’intérêt supérieur de l’enfant RD-congolais soit au centre de notre action commune», a souligné Claudine Ndusi, pendant que le vice-président de l’Intersyndicale nationale du Congo, Francis Kikongi, a appelé à la mobilisation générale en vue de préserver l’intégrité physique, physiologique ainsi que l’avenir de tous les enfants qui, contre leur gré, se retrouvent malheureusement dans le monde du travail.
De l’avis de Francis Kikongi, un effort particulier doit être fourni pour abolir en priorité les pires formes du travail des enfants telles que définies dans la Convention 182 de l’Organisation internationale de travail -OIT-, ratifiée par la RD-Congo. A travers des saynètes, des enfants victimes de travail forcé ont fait des plaidoyers à l’attention de la communauté nationale et internationale pour l’éradication de ce fléau qui compromet l’avenir de toute la nation.
Laurent OMBA