Culture

Misamu s’en va, ses fans héritent de son look

misamu deuil
Les derniers hommages des femmes kinoises à la chanteuse chrétienne Marie Misamu, décédée samedi 16 janvier dernier à Kinshasa, ont eu lieu le vendredi 29 janvier 2016, jour de l’enterrement, à l’esplanade du stade des Martyrs. Comme on pouvait le constater, une forte mobilisation était au rendez-vous. Animées de sentiment affectueux, les femmes de tous les coins et recoins de la ville de Kinshasa se sont fortement mobilisées pour rendre des hommages dignes de ce nom à l’artiste, à travers son accoutrement. Contrairement à la mode actuelle, aucune femme ou jeune fille kinoise n’était en mini-jupe ou un habit laissant une partie du corps féminin ouverte. Toutes étaient en robe et jupe longue dénommée, pour la circonstance, «Marie Misamu». Sa coiffure dénommée «Liboma na Yesu» n’est pas en reste. «A mon avis, je pense qu’il n’y a aucun autre hommage digne que nous, fans de sa musique et ses sœurs dans le Seigneur pouvons rendre à cette illustre que de l’honorer à travers son look. Sans mâcher les mots, je peux même dire que la sœur Marie était la plus stylée de presque toutes les chanteuses chrétiennes, elle aimait vraiment la mode. Donc, c’est notre façon de lui dire au revoir», a expliqué une femme rencontrée au lieu des funérailles, tout en rappelant que les organisateurs n’ont pas respecté le programme de la levée du corps tel qu’établi dans le communiqué.
Par ailleurs, à Luanda, capitale angolaise, Marie Misamu est pleurée autrement. Selon une source crédible, joint au téléphone par la rédaction d’AfricaNews, la population de ce coin du continent s’est aussi mobilisée à sa manière. Elle a organisé des obsèques sans dépouille mortelle. Les femmes RD-congolaises étaient reparties en groupe et ont même loué des espaces qui leur ont servi d’endroits d’obsèques, dont l’accès à l’intérieur était fixé à USD 5. «Ici, à Luanda, je te jure que ce deuil est commercialisé. Elles étaient nombreuses, elles ont loué d’espaces pour pleurer la star chrétienne RD-congolaise, précisément à Popular, sur le terrain Malha et tant d’autres endroits. Ce n’était pas gratuit. L’entrée était fixée à 5 dollars, et je me demande si cet argent parviendra à la famille de la défunte», a précisé une source angolaise, avant d’ajouter: «elles étaient toutes habillées à la Marie Misamu, avec des couleurs distinctives selon les groupes».
René KANZUKU

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