Culture

Un des pères de la ceramique RD-congolaise moderne, Maître Bamba Ndombasi parti, l’héritage reste!

Très assidu, homme de principes et de rigueur, aussi celui qui a aimé transmettre son expérience et son savoir-faire avec la jeune génération. Voilà quelques qualités que les artistes de diverses disciplines retiennent de Maître Ignace Bamba Ndombasi. Particulièrement ceux qui l’ont fréquenté dans sa vie professionnelle. Ce père de la céramique RD-congolaise moderne a tiré sa révérence la semaine dernière de suite d’une courte maladie. Car, il a assisté personnellement à la cérémonie d’échange de vœux organisée le 13 février dernier par le comité de gestion de l’Académie des beaux-arts de Kinshasa où Bamba Ndombasi enseignait depuis 1960 jusqu’à ses derniers jours. C’est ce samedi 4 mars qu’interviendra la levée du corps de la morgue de la Clinique Ngaliema suivie d’une séance académique à l’ABA avant son exposition au home ASSANEF.
C’est depuis le 23 février que la communauté artistique RD-congolaise n’arrive pas à conserver ses larmes suite à la disparition de Maître Ignace Bamba Ndombasi Kifumba à l’âge de 80 ans. Un dernier anniversaire qu’il a d’ailleurs célébré avec faste, joie et plein d’allégresse à l’Académie des beaux-arts de Kinshasa où l’illustre disparu transmettait avec passion ses connaissances aux jeunes, particulièrement aux étudiants du département de Céramique. Le signe de deuil s’observe dans l’enceinte de cet établissement d’enseignement supérieur artistique. Certes, Maître Bamba Ndombasi est parti, mais l’héritage reste.
Car, plusieurs artistes ont bénéficié de ses notions, orientations… conseil en vue d’atteindre le sommet et laisser de bonnes traces dans le domaine artistique particulièrement dans la céramique, une discipline de prédilection de Me Bamba. Et il le faisait avec plus de dextérité et plein d’amour. Considéré comme l’un des pères de la céramique RD-congolaise moderne, ce qui n’est pas à contester, Maître Ignace Bamba a valablement marqué son temps. Son nom reste intimement lié à la céramique en RD-Congo. Ses œuvres restent visibles à la Banque commerciale du Congo -BCDC-, à la Primature, à l’Aéroport international de N’Djili, au bâtiment de l’Institut national de sécurité sociale -INSS-, à la REGIDESO et dans d’autres espaces publics.
Souci de transmettre ses connaissances
Auteur de plusieurs ouvrages, Me Bamba s’est aussi distingué dans la rédaction des biographies d’artistes. Il ne fallait attendre quelques mois pour que les férus de la littérature et de belles lettres découvrent sa dernière publication, presque fin prêt, consacrée à l’ancien Premier ministre Matata Ponyo en rapport avec son regard par rapport à l’art. Loin de se fatiguer, Ignace Bamba Ndombasi gardait toujours en main sa plume pour rédiger et ses outils de travail pour ses créations artistiques.
Cet icône tombe arme à la main. Quelques jours avant sa mort, soit le 13 février dernier, le céramiste avait pris part à la cérémonie d’échange de vœux organisée par le comité de gestion de l’Académie des beaux-arts de Kinshasa où un cadeau lui a été offert en guise de reconnaissance pour son apport dans la formation d’artistes. Car, ayant consacré plus de la moitié de sa vie à l’enseignement. «Je retiens de Me Bamba, un homme de principes et de rigueur. Il tenait toujours à ses paroles. Directeur de la cellule de recherche, il voulait à tout prix que celui qui écrivait ramène la vérité scientifique à la surface du monde. Me Bamba a ramené la céramique à l’art monumental, alors qu’elle était qualifiée comme étant un art mineur. Il nous laisse un grand héritage. Aussi longtemps qu’il aimait bien faire son travail. Il voulait l’éclatement des valeurs de ceux qui le côtoyaient…», témoigne avec plein d’angoisse Bruno Ilunga, directeur des services académiques à l’ABA.
Parcours élogieux
Céramiste de renom, historien de l’art RD-congolais moderne, enseignant à l’Enseignement supérieur et universitaire. Ignace Bamba Ndombasi Kifumba fut secrétaire général académique à l’Académie des beaux-arts de Kinshasa, à l’Institut national des arts -INA- et à l’ISP Bunia et doyen de la faculté des Sciences de l’art à l’ISPL/Université chrétienne Cardinal Malula. Aussi administrateur à la SONECA. Le parcours de cet éminent critique d’art, section Congo, est élogieux. C’est ce samedi 4 mars que la dépouille de feu Bamba Ndombasi sera levée de la morgue de la Clinique Ngaliema, suivi d’une séance académique à l’ABA avant son exposition au home ASSANEF. Les œuvres de l’artiste parleront toujours de lui.
Patrick NZAZI

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