Le Haut-commissariat des Droits de l’homme, une branche des Nations unies, vient de répondre aux commentaires de Me Eric Dupond-Moretti, avocat de l’ex-gouverneur de Katanga et leader de la plateforme politique Ensemble pour le changement, Moïse Katumbi. Ces commentaires datés du 25 juillet 2018 et du 3 août 2018, relatives à la recevabilité et au fond de la communication n°2990/2017, ont été adressées au Comité des droits de l’homme en vertu du Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, au nom de Moïse Katumbi.
Le chef de service des traités relatifs aux droits de l’homme de cette structure des Nations-Unies, Ibrahim Salana, a, dans un courrier rédigé le 29 août 2018 à Genève et adressé à Me Eric Dupond-Moretti, demandé aux autorités RD-congolaises de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le retour de Moïse Katumbi en RD-Congo. Ibrahim Salana a, à cette fin, invité l’Etat RD-congolais à prendre toutes les mesures pour garantir au président national de l’Ensemble pour le changement son droit à la liberté et à la sécurité en le protégeant contre toute forme d’arrestation ou de détention arbitraire pendant toute la durée de l’examen de sa communication par le comité.
«Conformément à la règle 92 de son règlement intérieur, il a été réitéré à l’Etat partie sa sollicitude du 13 juin 2018 de prendre toutes les mesures nécessaires de manière à prévenir tout risque de préjudice irréparable en lien avec l’exercice par l’auteur des droits garantis par le Pacte», a rappelé Ibrahim Salana dans sa correspondance. Cette pression de l’ONU intervient quatre semaines après la double tentative de Moïse Katumbi de regagner la RD-Congo. Cet opposant en exil a tenté au mois d’août 2018 de rentrer dans le pays par la frontière de Kasumbalesa, dans la province du Haut-Katanga.
Il est entre autres poursuivi pour atteinte à la sûreté nationale et condamné dans une affaire de spoliation immobilière. Candidat déclaré à la présidentielle, Katumbi n’a ainsi pas pu déposer son dossier à la Commission électorale nationale indépendante -CENI. Il y a quinze mois passés, soit en juin 2017, l’ONU avait exhorté les autorités RD-congolaises à permettre le retour de Moïse Katumbi pour qu’il puisse déposer sa candidature à la présidentielle prévue le 23 décembre 2018, en attendant l’instruction de sa plainte. Ci-dessous, le courrier d’Ibrahim Salana, chef de service des traités relatifs aux droits de l’homme au Haut-commissariat des Droits de l’homme.
Christian BUTSILA
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