La libération de Vital Kamerhe ne fait presque l’ombre d’aucun doute. Lors du conseil des ministres du lundi 4 mai 2020, le dossier du directeur de cabinet du Chef de l’Etat a été évoqué parmi les détenus pouvant bénéficier d’une liberté provisoire ou conditionnelle. Le désengorgement des prisons, en cette période de lutte contre le Covid-19, devient une piste plausible pour sortir Kamerhe des geôles.
Selon des sources bien renseignées, le débat a été de taille à ce sujet. «Parmi les pistes explorées, il y a la voie de la libération conditionnelle, de la liberté provisoire à accorder aux personnes privées de liberté mais ne présentant aucun risque à l’instar du Directeur de cabinet du Président de la République ainsi que les personnes condamnées à des peines mineures. La possibilité pour le Président de la République d’user de son droit de grâce a été également évoquée, le tout sous les observations du ministre des Droits humains rappelant les recommandations des instances internationales à ce sujet», souligne le compte-rendu de ce conseil des ministres organisé par visio-conférence.
Le même compte-rendu souligne que le vice-Premier ministre et ministre de la Justice a été instruit de prendre immédiatement, en concertation avec le ministre des Droits humains, les mesures de désengorgement urgent des prisons avec le concours des services judiciaires compétents. Détenu à la prison centrale de Makala depuis le 8 avril 2020, Vital Kamerhe est poursuivi pour corruption et détournement. Son procès, sauf changement, démarre le 11 mai prochain. Par deux fois, il a vu sa demande de liberté provisoire être rejetée par les organes judiciaires. Avec l’implication du gouvernement de la République, le Directeur de cabinet de Fatshi est sûrement en train de s’approcher du bout du tunnel.
Dorian KISIMBA
