À en juger par la qualité des athlètes attendus dans les starting-blocks au gouvernorat de Kinshasa, la course à la succession de Kimbuta Yango promet d’être riche en rebondissements. Parmi les compétiteurs, Magloire Kabemba. Cet homme dont le nom restera à jamais associé aux années-fastes de la Direction générale des recettes de Kinshasa -DGRK. Et qui se permet une rébellion de velours pour une cause qu’il croit bonne pour la ville-province de Kinshasa. Et in fine pour le pays. Ni candidat estampillé FCC, ni dauphin du Gouverneur sortant André Kimbuta. Juste un prétendant à l’Hôtel de ville dont il connaît les clés de la gestion. Lorsque son regroupement politique le contraint d’être le colistier de Gentiny Ngobila, Magloire Kabemba décline l’offre. Du fait de la tragédie de Yumbi dont le mystère n’est pas encore élucidé, le gouverneur sortant de Maïndombe ne paraît pas à ses yeux avoir le profil du job. Dauphin d’André Kimbuta ? Non. Sans méconnaître les hauts faits de l’Exécutif provincial sortant dont il était membre -immeuble du siège du gouvernement provincial, le centre de dialyse, le nouveau bâtiment du gouvernorat, etc.-, Magloire Kabemba revendique tout de même le droit d’inventaire. Dans un cas comme dans l’autre, le tout premier patron de la DGRK se pose en rebelle. Pas façon anarchiste. Mais façon empêcheur de tourner en rond. A un moment où Kinshasa devrait donner le ton sinon de la nécessaire gestion managériale de nos provinces, la hantise du candidat “insoumis” de faire bouger les lignes serait la meilleure chose qui puisse arriver à la mégapole rd congolaise, estime un notable natif de Kinshasa. Et ce dernier à la manière d’un bookmaker de parier sur Magloire Kabemba tout en rappelant opportunément que celui-ci rassure d’autant plus que même l’affaire des jumeaux Fwelo est judiciairement bien derrière lui. La justice ayant innocenté le célèbre ex-DG de la DGRK pour faits non établis.
DGRK: une success story
La DGRK a été créée par l’Edit n°0001/08 du 22 janvier 2008 et a donné 1000 emplois aux Kinois. Ce, après un recrutement sanctionné par un concours organisé par le Centre chrétien d’action pour dirigeants et cadres d’entreprises au Congo -CADICEC. Après seulement neuf mois de gestion, Magloire Kabemba a renfloué les caisses de la ville et organisé le social des employés dont le dernier avait droit à un salaire mensuel de 500 dollars. Quand Magloire Kabemba démissionne, c’est la foire avec tout ce qui va avec. Les effectifs sont passés de 1400 à plus de 5.000 agents. Le clientélisme et le népotisme ayant été érigés en critères de sélection. Mieux d’embauche. Bonjour les difficultés de trésorerie. Bonjour les arriérés de salaires. Cadres et agents en sont encore à regretter ce génie dont l’expertise a aidé à la création des régies fiscales dans plusieurs provinces. Appelé à animer le ministère provincial de l’Agriculture, le crack a une nouvelle fois imprimé sa marque. On rapporte qu’il a tenu tête au ministre national de l’Urbanisme et Habitat Joseph Kokonyangi en vue de protéger les sites Mukonzo et Cecomaf, attribués aux maraîchères. Entretemps, il a innové et lancé la Foire agricole de Kinshasa. Succès à la clé. Cette manif fait rayonner la ville de Kinshasa et contribue, tant soit peu, à la promotion de l’Agriculture dans la capitale.Dans les travées du bâtiment du cabinet du DG de la DGRK à Gombe, des voix sont formelles. Sous Kabemba, la ville de Kinshasa a pu mettre en place la plateforme multiservices au profit des agriculteurs au Plateau des Bateke et dans la commune de Mont Ngafula. Les agriculteurs formés à l’ISC ont mutualisé leurs efforts et commencé à booster leurs productions », témoignent des sources concordantes.
PORTÉ SUR LA CULTURE DE L’EXCELLENCE
La pratique sociale étant le seul critère de la vérité, Magloire Kabemba est jugé à l’aune de ses actions. Même si la perfection est un idéal jamais atteint, agents et cadres de la DGRK qui ont expérimenté la gestion de cette structure sous Magloire Kabemba, témoignent que cet homme est très porté sur la culture de l’excellence. Et, il aurait donné ses preuves dans tous les domaines où il a été affecté pour servir la ville. Hélas que ces performances n’aient pas profité au maximum à la ville de Kinshasa, dans la mesure où Magloire Kabemba n’a pas eu accès à d’autres leviers comme les finances, l’environnement, l’éducation ou le transport. Pour n’avoir pas été associé à ces secteurs dont une gestion rationnelle pouvait contribuer à améliorer l’image de la capitale, Kabemba est un révolté. Il a mûri un projet dédié à corriger les erreurs de l’administration de l’autorité urbaine dont il n’est pas le dauphin. Contrairement aux allégations gratuites de certaines personnes. Dans les milieux de ses proches, on apprend que le créateur de la DGRK a une parfaite connaissance du terrain, du jeu et des joueurs. En mille mots comme en un, Magloire Kabemba sait ce qu’il faut faire pour instaurer un nouveau mode de gestion, remettre la Dgrk sur orbite, créer un environnement salubre dans la ville. Et, surtout, créer de la richesse pour améliorer les conditions sociales des agents de la Fonction publique provinciale.
Avec Forum des As