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RDC : L’ESU paralysé, la grève prend corps dans les établisements publics

Professeurs, chefs des travaux et assistants des universités et instituts publics de l’Enseignement supérieur et universitaire -ESU- sont en grève depuis mercredi 05 janvier 2022, jour de l’ouverture de l’année académique 2021-2022. En dépit de l’appel de leur ministre de tutelle, Muhindo Nzangi, les enseignants ont décidé de durcir le ton avec leur mouvement de grève qui, du reste, est observé sur toute l’étendue du territoire national. Une année qui s’annonce difficile surtout que dans certaines institutions académiques, les étudiants n’ont pas encore fini leurs examens de la deuxième session.

Cette action qui au départ concernait les corps scientifiques, est devenue aussi alléchante pour les professeurs qui se disent déçus par le gouvernement, lequel n’arrive pas à tenir ses promesses. Jusqu’à quand ira cette situation qui paralyse le secteur de l’ESU? Voilà la question essentielle dont la réponse ne peut venir que du gouvernement Sama Lukonde.

A en croire certains grévistes, seules les négociations directes gouvernement-banc syndical des professeurs et des corps scientifiques sont à même de permettre la réouverture des portes pour la reprise des activités au sein des universités et instituts supérieurs publics de toute la République.

«La fin de la grève ne dépend pas de nous. Elle dépend plutôt de l’Exécutif qui est censé trouver des réponses à nos différentes revendications parce que nous sommes fatigués avec des promesses non tenues», a souligné un professeur sous le sceau de l’anonymat. Et de poursuivre: «nos revendications de tous les temps portent sur la preuve de la justice et l’équité en payant à un chef des travaux un montant qui représente le 75% du salaire d’un professeur et à un assistant, la moitié de ce que touche un professeur et ce, chaque fois qu’il y a augmentation des enveloppes du corps scientifique et du personnel académique. Nous exigeons aussi la mécanisation des assistants NU et le paiement des chefs des travaux qui ne sont pas encore payés à leurs grades. En outre, nous réclamons la bourse d’études pour les chefs des travaux et assistants».

En réalité, la balle est dans le camp du gouvernement qui doit trouver des réponses aux diverses préoccupations des grévistes pour apporter la quiétude au niveau de l’ESU et sauver ainsi l’année académique.

Dorian KISIMBA

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