Le Parti national pour la nouvelle énergie du Congo -PNEC- de Michel Mwika Banza salue l’inscription prioritaire à la session en cours de l’Assemblée nationale de la proposition de la Loi modifiant et complétant la loi n°06/006 du 9 mars 2006 telle que modifiée par la loi 11/003 du 25 juin 2011. Cette loi concerne l’organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales.
«Il y a lieu de noter que les positions semblent diverger au jour le jour. Parfois polarisantes, les positions des uns et des autres nous laissent comme seules issues soit un passage en force et non consensuel soit un dialogue extra institutionnel rejeté par la majorité de l’Union sacrée», fait remarquer le PNEC lors d’un point de presse animé par son président national Michel Mwika, samedi 7 mai 2022 à Kinshasa.
Face à ce dialogue des sourds, le PNEC, qui suit les débats houleux à l’Assemblée nationale en rapport avec cette matière, estime qu’il revient aujourd’hui à la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RD-Congo -MONUSCO- de jouer son rôle de médiation, conformément aux dispositions de la résolution numéro S/2021/1063 du 20 décembre 2021 qui stipule: «…Continuer de faciliter, par ses bons offices, des processus politiques pacifiques, transparents, inclusifs et crédibles…».
Le PNEC estime indispensable que le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU active ses missions de bons offices pour rapprocher les différents points de vue afin de permettre aux RD-Congolais d’aboutir à un consensus et à l’organisation des élections dans le délai constitutionnel.
Le parti de Michel Mwika attend également saisir officiellement Bintou Keita, représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RD-Congo et cheffe de la MONUSCO, afin de lui soumettre sa proposition de feuille de route pour un consensus autour de la loi électorale. Il attend verser ses propres amendements à certaines dispositions de la proposition de loi électorale en examen qui «pourraient, si l’on n’y prend pas garde, mener le pays vers une régression démocratique et un processus électoral chaotique en 2023».
«Les propositions du PNEC en rapport avec la proposition de loi électorale concernent prioritairement la réduction du seuil de recevabilité, l’extension des conditions de l’inéligibilité, le parrainage et les cautions électorales», précise Michel Mwika.
Le PNEC estime également nécessaire de ramener le seuil au prorata de 10 ou 5% des sièges en compétition et non à 60% telle que proposée par la proposition de loi en discussion: 10% étant le seuil requis pour le dépôt d’une motion de défiance et 5% étant le nombre d’élus requis afin de constituer un groupe parlementaire.
«Ceci aurait le mérite de favoriser une plus grande expression de diversité des candidatures plutôt que de tomber dans une confiscation de la démocratie par les partis mastodontes et de construire en même temps une ploutocratie, c’est-à-dire une démocratie fondée sur l’argent, ce qui aurait pour conséquence de nous conduire tous à une course effrénée vers l’enrichissement illicite au moment où l’on proclame en même temps une nécessité de moralisation de la vie politique», souligne Michel Mwika dans sa déclaration.
Répondre aux exigences de moralisation
Par ailleurs, le PNEC propose qu’il soit ajouté aux conditions d’inéligibilité -article 10-, les violences faites aux femmes et aux enfants, ceci afin de répondre aux exigences de moralisation de ceux qui sont censés diriger le pays. Concernant l’élection de sénateur, le parti suggère l’instauration de trois collèges de parrainage, à savoir: avoir soit 10% de parrainage des chefs coutumiers de sa circonscription; avoir soit le parrainage de 4 Confessions religieuses; avoir soit 10% des élus provinciaux.
Pour l’article 116 bis Al 1 sur la suppléance, le PNEC propose à ceci deux suppléants par circonscription et un mécanisme selon lequel le prochain sur la liste du parti en terme de voix fasse d’office de suppléant avec les mêmes droits et devoirs prévus par la loi. Pour le PNEC, l’élection ne devrait pas être censitaire. Néanmoins, poursuit-il, elle devrait, par réalisme politique et par équité, être moins coûteuse.
Ainsi, le parti de Mwika propose pour l’élection du Président de la République, USD 50 000 ou son équivalent en Francs congolais; et pour l’élection de gouverneur, USD 5 000 ou son équivalent en Francs congolais.
Christian BUTSILA