La nouvelle a fait sensation dans la matinée du dimanche 12 août 2018. Emmanuel Ramazani Shadary, désigné dauphin du Président Kabila, a été déclaré inéligible par le Secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise -UNC-, Jean-Baudouin Mayo, qui a tweeté: «La candidature de Shadary a toutes les chances d’être déclarée irrecevable par la CENI, car déposée en violation de l’article 13 alinéa 2 de la loi électorale. Il aurait dû démissionner du PPRD 3 mois au moins avant le dépôt. Dura lex sed lex. La CENI à l’épreuve». Rassuré et motivé par le buzz et l’engouement suscité par une telle annonce dans les réseaux sociaux, Mayo en est arrivé au point de convoquer un point de presse, animé le même dimanche, et d’appeler «à l’irrecevabilité de la candidature de Ramazani Shadary». Kamerhe, lui-même candidat à la présidentielle, stipule: «Le candidat indépendant qui exerce un mandat électif ou autre mandat public pour le compte d’un parti ou regroupement politique doit, sous peine d’irrecevabilité de sa candidature, établir la preuve de sa démission intervenue au plus tard trois mois avant le dépôt des candidatures». Les esprits moins lucides ont été embarqués. Erreur cependant. La disposition réglementaire à laquelle a fait allusion le SG du parti de Vital est édictée par l’alinéa 2 de l’article 15 et non l’article 13 comme évoquée par Mayo Mambeke. L’arme dont il a voulu se servir pour tuer le dauphin Shadary n’avait pas été reprise dans le nouvel arsenal électoral. Le coup s’est avéré du bidon. Il a plutôt offert aux pourfendeurs de Kamerhe l’occasion de railler son secrétaire général.
LOI

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