Politique

CDUC dans l’arène, Arlette Odia au front pour le respect des principes démocratiques

La Société civile RD-congolaise a vu ses rangs s’agrandir lundi 1er mars 2021 à la suite de la présentation officielle du mouvement «Collectif pour le développement et l’unité du Congo» -CDUC- dirigé des mains de maître par Me Odia-Arlette Kashama. Crée depuis le 3 mai 2020, ce mouvement n’a pu effectuer son premier pas officiel qu’en début de ce mars courant à la faveur d’une conférence de presse animée par son président exécutif, Me kashama, à l’Hôtel Kabe de luxe dans la commune de Kinshasa. «CDUC est un mouvement apolitique constitué des patriotes réunis autour d’un idéal, celui de la construction de l’Unité dans la diversité des Congolais pour le développement durable et intégral du Congo», a-t-elle expliqué, avant de dévoiler les 4 buts majeurs assignés à ce dernier-né de la Société civile. Il s’agit notamment d’éclairer les débats publics en vue d’un éveil de conscience collective; de sensibiliser les acteurs socio-politiques à la culture du respect de la constitution, des lois de la République et des principes de démocratie; d’activer la lutte contre le conflit de génération; et de participer à la promotion de la bonne gouvernance, de la jeunesse et du leadership féminin. «Nous sommes armés de courage, d’engagement et de détermination pour ne jamais laisser périr notre ambition, surtout pas faillir dans notre marche vers le but ultime, celui de ramener tous les gouvernants à leur mission première, qu’ils auraient dû ne jamais oublier, à savoir: servir la nation et le peuple d’abord», a souligné Me Kashasa, signifiant que cela constitue la particularité du CDUC qui entend s’associer à d’autres forces de la Société civile afin de pouvoir «plus rapidement atteindre l’objectif ultime: le développement de la RD-Congo». Le CDUC, a-t-elle ajouté, a pour modèle Etienne Tshisekedi wa Mulumba, qu’elle présente comme «figure emblématique de la défense des valeurs républicaines».

Respect des textes, cheval de bataille du CDUC

Dès sa première sortie médiatique sous la casquette de président exécutif de CDUC, Me Odia-Arlette Kashama a dévoilé les fondamentaux de son combat consistant à «amener les gouvernants à respecter la Constitution ainsi que les autres lois de la République et les principes fondamentaux de la démocratie. Nous avons la responsabilité de faire respecter les règles de jeu démocratique».  «La politique est un jeu. La spécialité de ce jeu est que les règles sont définies par les joueurs. L’opposition ainsi que la majorité votent des lois qui définissent comment nous allons vivre. A partir du moment où ces lois ont été adoptées, plus personne ne peut les enfreindre. Puisque les règles du jeu ont déjà été établies, soit on les respecte, soit on s’attèle à les changer. Et non de considérer qu’elles n’existent pas», a soutenu l’ancienne présidente de la Ligue des femmes de la DCU, parti cher à Vidiye Tshimanga, rassurant que le CDUC est disposé à «soutenir toute action qui garantit l’intérêt du peuple et de la nation» si seulement cela est fait «dans le respect des textes qui sont clairs par rapport à la manière dont la politique de la nation doit être menée et le gouvernement se former».  Le respect des règles, c’est aussi, à en croire Me Kashama, la reconnaissance du poids politique au sein de la majorité parlementaire. «Le Premier ministre est issu d’un parti qui ne compte que deux députés nationaux. Cela va à l’encontre de l’article 78 de la constitution qui veut que le PM puisse provenir de la Majorité parlementaire. Et même au sein de la majorité parlementaire, la répartition des tâches se fait en fonction de poids politique», a-t-elle évoquée, non sans fustiger la violation de l’article 78 de la Constitution par des acteurs politiques.  «L’article 78 de la Constitution n’intéresse personne, parce qu’on voudrait se servir d’autres mécanismes pour atteindre des objectifs purement politiciens. L’article 78, combiné à la Loi portant statut de l’Opposition, voudrait qu’après les élections, les forces en présence -partis ou regroupements politiques- fassent leur déclaration d’appartenance soit à la majorité soit à l’opposition. Mais ces derniers jours, ce sont des individus qui déclarent appartenir soit à la majorité soit à l’opposition«», a-t-elle dénoncé.

A scruter les propos de Me Odia-Arlette Kashama, les violations répétées des lois de la République, couplées aux «multiples promesses restées lettres mortes», et au «déchirement du tissu social causé par des tiraillements des acteurs politiques», ont suscité une crise de confiance entre les gouvernants et le peuple. Et ce, «au détriment des espoirs suscités par l’avènement de l’alternance pacifique et de passation civilisée du pouvoir au sommet de l’Etat».

Et l’Union sacrée, a affirmé Me Kashama, n’est pas la recette idéale à même de rétablir cette confiance. «L’opinion publique ne sait accorder ni chance ni crédit à telle vision informelle qui, d’une part, ne permet pas aux adhérents de préalablement la scruter, l’analyser ou même la critiquer et d’autre part, elle se construit sur fond de l’apologie de la transhumance, de la garantie de l’impunité, du culte du Chef et de la pensée unique», a avancé le chef de file du CDUC.

 LOI

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