Du gouvernement Sama II au gouvernement Suminwa, Dr Roger Kamba Mulamba, ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, a tenu, vendredi 4 octobre 2024 à Kinshasa, un point de presse sur la situation épidémiologique en RD-Congo. Au cours de cette séance d’information, cet ancien conseiller de l’actuel Chef de l’Etat chargé du déploiement de la couverture santé universelle du Congo-Kinshasa a officiellement lancé la campagne de vaccination contre la Mpox.
«Aujourd’hui, c’est pour faire suite à la réception des vaccins que vous avez tous suivis et pour lesquels vous avions annoncé qu’on allait maintenant utiliser cette protection active, c’est-à-dire cette vaccination, pour essayer de limiter la propagation du virus. Je vous rappelle donc les chiffres. Nous avons reçu 265 000 doses de vaccins de Bavarie-en-Nordique et ces vaccins-là sont pour l’instant les seuls que nous avons reçus. Nous avons reçu de l’Union européenne pour à peu près un peu plus de 200 000 doses. Nous avons reçu aussi des Etats-Unis avec la ville pour à peu près 65 000 doses. Et donc ce sont les doses que nous avons. Les besoins sont beaucoup plus importants», a-t-il déclaré.
Ensuite, il a argumenté que dans un pays de 100 millions d’habitants, ce n’est pas avec 205 000 doses qu’on résout le problème. «Mais c’est déjà assez pour commencer dans les zones les plus touchées à protéger la population. Nous attendons que le deuxième lot de vaccins Bavarie-en-Nordique qui nous a été annoncé par la France, arrive. Mais nous attendons plus encore les 3 millions de doses que le Japon a promis et pour lesquelles nous avons déjà fini toute la procédure», a-t-il annoncé.
Durant ce point de presse, Dr Roger Kamba a révélé qu’ils ont mis en place la préparation au plus près de l’exécution, c’est-à-dire ce qu’on appelait donc la micro-planification, jusqu’à ce que la personne soit vaccinée. En comprenant bien son énonciation, l’idée du lancement de la campagne de vaccination contre la Mpox leur est venue lorsque l’opération de la micro-planification avait atteint sa phase finale.
La campagne de vaccination commence à l’Est de la RD-Congo
«Bien sûr, nous allons lancer en tenant compte des doses dont nous disposons et en tenant compte de la stratégie que nous avons prise, c’est-à-dire de toucher d’abord les zones les plus impactées par les virus. Voilà pourquoi cette campagne va commencer à l’Est. Nos équipes sont déjà sur place, d’autres vont encore se déplacer aujourd’hui et demain. Et donc c’est demain que la campagne de vaccination commence», a-t-il assuré. D’après lui, c’est la partie du pays la plus touchée par cette variole de singe. Cependant, Roger Kamba a précisé que ce «vaccin concerne, pour un premier temps, les adultes parce que selon lui, le vaccin qu’ils ont reçu est déjà homologué pour les adultes».
Il a également fait savoir que son équipe et lui ont mené des fortes recherches dans le but de savoir si ce vaccin peut aussi être utilisé chez les enfants de moins de 17 ans. A l’en croire, le résultat a été satisfaisant. Et d’ajouter: «mais, pour l’instant, étant donné le nombre de doses que nous avons, nous allons commencer par les familles».
Et d’expliquer: «alors, ce ne sera pas une vaccination de masse parce que, justement, on a fait 265 000 doses. Tant bien même qu’on aurait les 3 millions de doses des Japonais, ça ne sera toujours pas une vaccination de masse et c’est pour ça que la stratégie, c’est de vacciner les personnes les plus à risque. Et ces personnes-là, c’est plusieurs catégories. La première catégorie, ce sont les contacts directs. Comme je l’ai dit, les gens qui vivent vraiment avec des malades, ces personnes-là, il faut les protéger».
Puis: «La deuxième catégorie, effectivement, ce sont les personnes qui sont en contact avec des malades. Mais pour des raisons professionnelles parce qu’il faut protéger aussi nos prestataires de soins pour qu’ils n’attrapent pas la maladie. Et puis, nous allons aussi protéger les personnes qui ont des problèmes de santé, qui peuvent les exposer davantage à la maladie. Et, enfin, nous allons faire des vaccins d’infantiles autour des ensembles. Par exemple, autour des villages qui sont impactés sérieusement. Voilà à peu près ce que je peux vous donner comme informations par rapport à ça».
Chemin faisant, il a rappelé que pour les adultes, le vaccin, en principe, devrait être donné en deux doses. Ils donnent une première dose et quatre semaines plus tard, ils donnent une deuxième dose pour les adultes. «On aimerait bien déjà recevoir encore les autres pour pouvoir couvrir toutes les personnes qui ont été vaccinées. Pour les enfants, c’est un vaccin à une seule dose, donc on pourra toucher le maximum d’enfants autour des autres enfants qui sont malades et autour des personnes malades. Et donc, voilà à peu près le message de cette communication que je voulais faire ce jour», a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le patron de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale de la RD-Congo a exhorté à la population RD-congolaise de respecter les gestes barrières; à se laver les mains très régulièrement et d’éviter de contacts très serrés avec les personnes malades. Pour besoin de la culture générale, depuis le début de l’année 2024, cette variole de singe a déjà tué peu près de 988 personnes au Congo-Kinshasa.
Hénoc AKANO