Au IXème Forum sur la coopération Chine-Afrique -FOCAC-, prévu du 4 au 6 septembre prochain, la RD-Congo sera conduite par son Président, Félix Tshisekedi qui sera particulièrement à l’honneur lors de ces assises.
C’est ce qui ressort des échanges, lundi 27 août dernier, entre la ministre RD-congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, et l’ambassadeur chinois en poste à Kinshasa, Zhao Bin. En marge de ce sommet, le Président Félix Tshisekedi aura un «entretien stratégique» avec son homologue chinois, Xi Jinping, autour des questions d’intérêt commun pour leurs pays respectifs.
En prévision du 9e FOCAC et de ce tête-à-tête Tshisekedi-Jinping, plusieurs réunions de travail entre experts de deux parties ont eu lieu. Elles ont débouché, selon Kinshasa, sur des accords avec Pékin sur tous les aspects de la rencontre entre les deux Chefs d’Etat, non sans réaffirmer une volonté commune de renforcer les projets de développement économique au-delà du cadre du FOCAC.
«Nos deux parties ont réaffirmé la volonté de pousser ce bon élan de développement entre le ministère ainsi que les autres services sectoriels RD-congolais et la partie chinoise. Notre souhait est que ce voyage du Président RD-congolais en Chine soit couronné de plein succès. La Chine est le partenaire commercial le plus important de la RD-Congo qui est le premier pays destinataire des investissements chinois en Afrique… les échanges commerciaux entre les deux pays sont mille fois plus élevés qu’en 2000, date de la première édition du Forum Chine-Afrique», a mis en lumière le diplomate chinois.
Après l’incident diplomatique, des excuses
Le même lundi 28 août 2024, la ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, a échangé avec l’ambassadeur français en poste à Kinshasa, Bruno Aubert. Au cours de cette visite, Kinshasa a, une fois de plus, reconnu la violation des conventions internationales qui protègent les membres du corps diplomatique à la suite d’un «incident diplomatique» survenu le vendredi dernier dans l’une des résidences de l’ambassade de France à Kinshasa.
Au diplomate français, Thérèse Kayikwamba a, en présence du vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, donné les assurances de son gouvernement «pour éviter que de tels malentendus ne se reproduisent». A cette occasion, Kinshasa et Paris ont levé l’option de raffermir leurs liens diplomatiques qui existent depuis de nombreuses années et qui couvrent plusieurs axes importants et diversifiés.
«C’était un entretien très positif, en ligne directe avec la qualité des relations qui lient nos deux pays, encore plus depuis ces dernières années où nous avons eu la visite du Président Macron à Kinshasa et celle du Président Tshisekedi à Paris en moins de deux ans. Nous travaillons sur des sujets de coopération importants et il n’est pas admissible qu’un incident de cette nature vienne entacher ou troubler nos bonnes relations de travail et d’amitié», a déclaré le diplomate français.
Ainsi, Kinshasa et Paris ont fumé le calumet de la paix après que la ministre d’Etat aux Affaires étrangères a publié un communiqué samedi, condamnant les actes de violence à l’encontre d’un diplomate français et exprimant ses profonds regrets.
