Pour bien préparer la jeunesse RD-congolaise à adopter de bonnes manières, le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique -EPST- doit valoriser les cours d’éducation à la vie et d’éducation civique et morale en leur accordant la même pondération que les cours des branches principales comme le français, les mathématiques ou d’autres cours d’option. Telle est l’une des recommandations formulées par les participants au séminaire de formation et de renforcement des capacités des ambassadeurs pour les bonnes manières et le changement de mentalités, organisé le 31 août dernier au Centre interdiocésain de la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO- par le Bureau d’actions et d’éveil culturel -BAC.
Organisée en partenariat avec la Commission épiscopale de l’éducation chrétienne -CEEC-, la Coordination nationale des écoles conventionnées catholiques et la paroisse Saint Augustin de Lemba, cette activité de haute portée sociale a permis aux séminaristes de suivre plusieurs exposés de différentes personnalités du monde scientifique et culturel, notamment le Professeur Kambay Bwatsia, recteur de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication -IFASIC-, l’abbé Noël N’tungu Bisibu, coordonnateur national des écoles conventionnées catholiques, Jean de Dieu Iwaku Kawawa, coordonnateur national des écoles conventionnées protestantes, Dr. Gratien Bolie Mubiala, auteur du livre «Les Bonnes manières» et le Professeur Saint Augustin Mwendabali, Directeur général de l’OSCEP.
Outre les ambassadeurs de bonnes manières, les enseignants des cours d’éducation à la vie et d’éducation civique et morale ainsi que les encadreurs culturels ont pris part à ce séminaire qui a débouché sur la conception et l’adoption d’une méthodologie, d’un langage, d’un discours et d’un vade mecum appropriés aux différentes couches sociales et professionnelles. Au terme des exposés, les séminaristes ont formulé quelques recommandations.
Au gouvernement à travers le ministère de l’EPST, par exemple, ils ont recommandé que les cours d’éducation à la vie et d’éducation civique et morale aient la même pondération que ceux des branches d’option à l’instar des mathématiques et du français ou autres. Les participants à ces assises ont estimé que l’homme étant avant tout esprit, et que le mal de la RD-Congo étant avant tout morale, il faudrait privilégier le savoir-être par rapport au savoir-faire.
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme, dit-on. Ainsi, pour qu’il y ait changement de mentalités, les séminaristes ont recommandé l’application des sanctions positives et négatives pour tout le monde et que, pour les enfants, il faudrait marteler sur l’éducation. L’occasion faisant le larron, le coordonnateur du BAC, l’ancien ministre des Transports, Jean-Marie Ntantu-Mey, a présenté le point focal de ce corps d’ambassadeurs résidant en Europe, Fête Ngirabatoire Kimpiobi venue du Canada, qui coordonne ses collègues ambassadeurs en Europe en compagnie de la Révérende sœur Véronique Kama Nzalalemba et l’abbé André Lamba qui, tous les deux, travaillent en Belgique.
A la question de savoir pourquoi le choix de la date du 16 juin pour la création du corps des ambassadeurs pour les bonnes manières et le changement des mentalités, Jean-Marie Ntantu Mey a répondu en ces termes: «tout comme les enfants de Soweto en Afrique du sud avaient marché le 16 juin contre l’apartheid, les enfants RD-congolais ont, le 16 juin 2022, sous la houlette du BAC, amorcé la lutte contre les antivaleurs qui minent notre pays». Au point de connaître le pourquoi du choix de la paroisse Saint Augustin de Lemba, il a clairement expliqué: «c’est la paroisse qui a prêché l’auto-prise en charge en disant que Dieu qui nous a créés sans nous, ne pourra pas nous sauver sans nous-mêmes. Il nous revient de prendre conscience de notre propre responsabilité dans la marche de notre vie».
DK
