AfricaNews avait vu juste après le travail des experts financiers. Son titre «Fonds Covid-19: le rapport d’étape de l’IGF accable le ministre de la Santé» disait déjà tout. Alors tout parce qu’il s’agissait bien d’un rapport d’une étape déjà franchie et qui appelait en principe une deuxième dans l’entendement du journal. Et aujourd’hui, nous y sommes. Parce que c’est le moment de dire le droit. De démontrer comment les fonds alloués à la riposte contre la pandémie de Covid-19 ont été gérés. Voilà pourquoi le Procureur général près la Cour de cassation a saisi, depuis le 04 septembre 2020, l’Assemblée nationale en vue d’obtenir l’autorisation des poursuites judiciaires contre le ministre de la Santé publique, Eteni Longondo.
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Alors qu’ils reprennent du service le 15 septembre, les députés nationaux ont déjà un dossier à traiter en urgence surtout qu’ils doivent se prononcer sur la levée ou non des immunités de ce membre du gouvernement pour le mettre à la disposition de la justice. Le Parquet général près la Cour de cassation attend simplement l’autorisation de la Chambre basse pour faire la lumière sur la gestion des fonds Covid-19.
Des sources dignes de foi indiquent que l’IGF avait, lors de son enquête, trouvé des faits de mégestion caractérisée. «Nous avons déjà saisi la justice de la République où nous avons transféré le dossier pour une prise en charge», avait expliqué l’Inspecteur général des Finances, Jules Alingete lors de sa toute première sortie médiatique d’après le travail sur terrain. Pendant ce temps, le ministre de la Santé publique continuait de nier tout détournement des fonds alloués à la riposte contre la Covid-19 allant jusqu’à soutenir que le gouvernement avait doté son ministère de 10.627.344 dollars américains pour la Covid-19 en termes d’appui aux provinces.
Dans son entendement, cette dotation était aussi pour paiement à l’hôpital du Cinquantenaire, pour la communication, l’achat des médicaments et autres. Le moment de la vérité est arrivé. Le temps pour la justice de faire son travail a sonné. Il ne reste qu’à l’Assemblée nationale de donner le coup de sifflet pour que le droit soit dit aux moyens des pièces contre pièces comme c’est devenu la coutume.
Dorian KISIMBA