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Mukebayi, Nsafu et Kalombo parlent d’une seule voix : Ensemble pour la République monte en première ligne pour défendre la Constitution menacée

Révoltés, les cadres fidèles à Ensemble pour la République parlent d’une seule voix. La nouvelle du projet de changement de la Constitution par leurs partenaires de l’UDPS a provoqué un tel choc dans les rangs des Katumbistes qu’ils n’ont pas voulu attendre avant de passer à l’offensive. En première ligne, Daniel Nsafu, Mike Mukebayi et Francis Kalombo. Dimanche, sur les hauteurs de Binza, requinqué par l’unité retrouvée au sein de la famille, le trio a embrayé pour la défense de la Loi des lois. La ligne choisie: «Vouloir changer la Constitution c’est violer le pacte républicain scellé à Sun City».

Il faut se garder de provoquer la population, a attaqué le premier Francis Kalombo, demandant au président Félix Tshisekedi de ne pas écouter les «flatteurs» et les «corbillards» et ne pas ternir toutes les années de la longue lutte menée par l’UDPS pour asseoir la démocratie en République démocratique du Congo. «Nous, Ensemble pour la République, n’acceptons pas qu’on touche à la Constitution pour la changer. N’oubliez pas que c’est notre leader, Moïse Katumbi, qui avait mis en garde contre le 3ème faux pénalty et refusé que la voiture ‘‘RDC’’ soit conduite par deux chauffeurs», a-t-il rappelé.

Mike Mukebayi a ajouté qu’il regrette, pour sa part, que pareille démarche vienne de l’UDPS, le parti du président Félix Tshisekedi, après toutes les années de lutte pour l’instauration de la démocratie au pays. L’élu de Lingwala a surtout fait savoir à Félix Tshisekedi que lui et son parti combattront cette proposition soutenue par André Mbata avec la même détermination affichée quand le président honoraire Joseph Kabila avait tenté de tripatouiller la Constitution. Mukebayi a aussi soutenu que Félix Tshisekedi n’a rien à avancer comme argument qui puisse justifier la démarche tendant à obtenir le changement de la Constitution et l’instauration du présidentialisme, arguant que des 100 jours à Tshilejelu, tous les programmes lancés et pilotés par le président de la République ont échoué.

Avec la même fermeté que ses camarades du parti, Daniel Nsafu a conseillé à Mbata d’aller parler de son projet à la résidence de Rossy Mukendi, tué par les forces de l’ordre en février 2018 pendant les manifestations contre la tentative de modification de la Constitution, promettant qu’ils iraient dans la rue jusqu’à chasser Félix Tshisekedi du pouvoir, si une telle idée viendrait à être inscrite au calendrier des travaux de l’Assemblée nationale.

Autant les trois ont rejeté, au nom d’Ensemble pour la République, la proposition du changement de la Constitution, autant ils ont fait savoir que leur formation politique refuse de partager le bilan du président Félix Tshisekedi dans le cadre de l’Union sacrée.

«Nous avons rallié l’Union sacrée parce que le président nous avait fait part de l’excellent projet de travailler pour redresser le pays et soulager la misère de la population. Mais nous sommes déçus de constater que rien de tel n’a été fait jusque-là», a enfoncé Francis Kalombo.

Et d’ajouter: «l’excellent travail qu’abat l’IGF, que je salue en passant, n’est suivi d’aucun châtiment à l’égard des responsables accusés et arrêtés pour détournement. 16 millions de dollars ont été détournés, personne n’a été inquiétée… Il y a des autorités qui freinent les actions du président de la République. Mais le président est où? Qu’il les sanctionne… Ce n’est pas pour ça que nous avons rejoint l’Union sacrée. Nous n’avons pas non plus accepté de travailler ensemble pour cautionner le RAM».

À propos de cette taxe jugée par tous d’illégale et d’escroquerie, Daniel Nsafu a salué sa suppression et exigé que «les unités volées à la population soient remboursées».

Tino MABADA

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