La tunique du Directeur du cabinet du Président de la République n’a pas ôté à Vital Kamerhe ses réflexes de tribun. Il l’a démontré au cours d’une sortie de sensibilisation devant des militants de l’UDPS et de l’UNC. Alors que la tension, dans les différents camps politiques, est en trait de monter d’un cran, le boss de l’Union pour la nation congolaise -UNC- a, pour la première fois depuis sa nomination comme Dircab, effectué une sortie publique en sa qualité de leader politique. Il a invité les militants du CACH à ne pas céder à la provocation ou à la violence.
«Jeunes de l’UNC, qu’il y ait provocation ou pas, je ne veux voir personne réagir en mon nom», a-t-il déclaré tout en appelant à une prise de conscience pour barrer la route à tout politicien voulant s’offrir une place dans le gouvernement au moyen de la violence. «Nous sommes proches de la formation du gouvernement. C’est en ce moment que les politiciens sortent les griffes et manipulent des jeunes en vous envoyant proférer des insultes et faire du n’importe quoi», a prévenu Kamerhe. Et de souligner: «l’idéologie d’Etienne Tshisekedi, incarnée par son fils et prônée par l’UNC, c’est la non-violence. Pas d’insultes. Sinon, vous allez rabaisser la RD-Congo, félicitée pour la passation pacifique du pouvoir. Ne ternissons pas cette image. C’est nous qui sommes au pouvoir et c’est à nous de le sécuriser».Kamerhe croit dur comme fer que les personnes à la base de ce climat délétère vont échouer. «S’il y a des gens qui ont été payés pour créer des troubles dans la ville, ils ont échoué. Il n’y aura pas de trouble», a-t-il martelé. Pour Kamerhe, ce contexte, dont l’issue risque de porter sévèrement atteinte à la quiétude dans la vie quotidienne à Kinshasa, a exigé son intervention en tant que leader politique. «Depuis que j’ai été nommé Dircab, je n’ai plus fait de sortie publique. Cette fois, je me suis décidé de le faire parce que je suis leader politique et pour éduquer la masse», a-t-il expliqué. Et d’insister: «ne laissez pas le diable prendre place au milieu de vous».
«Avec le Chef de l’Etat, nous avons fait la ronde d’inspection des travaux de construction de saut-de-mouton et avons constaté que la population, d’une manière générale, est satisfaite. Elle nous a applaudis. Si elle n’était pas satisfaite, elle nous aurait lancé des pierres», a dit le Dircab pour apaiser davantage les esprits des militants du CACH certainement déjà surchauffés.LOI