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RDC : Des ONGS vent debout contre la loi Tshiani

Les voix ne font que se lever contre la loi Tshiani. Les dernières en date sont celles de l’Association congolaise pour l’accès à la justice  -ACAJ-, du Centre des ressources et de dynamisation de la Société civile -CERDYSOC- et d’Humanisme et droits humains -HDH- qui dénoncent la réforme, qui s’annonce à l’Assemble nationale, de la loi électorale en ces dispositions relatives aux conditions d’éligibilité des certains citoyens à la Présidence de la République, essentiellement à la nationalité, car de nature à violer la Constitution de la République. Dans un communiqué de presse daté du 24 mars 2023, ACAJ craint sérieusement que cette réforme ne remette en cause la fragile unité nationale maintes fois mise à l’épreuve par des frustrations réelles ou supposées.

Dans ce communiqué, Georges Kapiamba, président d’ACAJ, a lancé un message interpellateur aux élus nationaux. «J’appelle vivement les députés à concentrer leurs efforts sur la restauration de la paix notamment dans les provinces de l’Ituri, Nord-Kivu et Mai-Ndombe -territoire de Kwamouth-, lutte contre le détournement des deniers publics, l’amélioration du bien-être collectif, ainsi qu’aux préparatifs de l’organisation du cycle électoral de 2023 appelé à être apaisé, juste, démocratique, transparent et inclusif», a-t-il souligné.

ACAJ-Denonce-la-reforme-de-la-nationalite

En fait, ACAJ appelle les députés à rejeter la proposition de loi visant à la modification de la loi électorale en ses dispositions relatives à la nationalité. Dans le même ordre d’idées, CERDYSOC interpelle, dans un communiqué de presse, les députés nationaux et les responsables politiques sur la dégradation continue de la situation politique, sociale et économique des RD-Congolais.

Le CERDYSOC ainsi que ses organisations membres jugent inopportun l’examen de la proposition de loi Tshiani pour favoriser un cadre idéal de renforcement du patriotisme et de la participation citoyenne pour la construction d’un Etat de droit et du vivre-ensemble.

CERDYSOC estime clairement que la loi Tshiani consacre la discrimination entre les RD-Congolais sur base d’une idéologie postulant une hiérarchie des races. «En promouvant la congolité inspirée de l’ivoirité dans le seul but d’exclure des adversaires politiques, les élus font preuve d’une irresponsabilité criminelle car, ils exposent le pays aux risques d’un embrasement général et d’une guerre civile meurtrière et destructrice tel que ce fut le cas en Côte d’Ivoire», souligne le communiqué du CERDYSOC signé par son coordonnateur Danny Boss Singoma.

COMMUNIQUE-CERDYSOC-SUR-LA-LOI-TSHIANI

Pour sa part, l’ONG des droits humains HDH estime que la proposition de loi Tshiani qui refait surface à l’Assemblée nationale sur la réforme de la nationalité est discriminatoire et anticonstitutionnelle. Pour ce faire, HDH appelle les organisations de la Société civile à dénoncer les menaces de ladite proposition de loi qui veut prohiber l’accès à la fonction présidentielle aux métis RD-congolais.

HDH-Loi-Tshani-1

Comme on peut bien le remarquer, plusieurs ONG s’opposent farouchement à la loi sur la congolité qu’elles qualifient de discriminatoire. A l’unisson, elles invitent les députés nationaux à rejeter ce texte pour privilégier la recherche de la paix et de l’unité nationale.

DK

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