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RDC : Comment le PPRD a amputé l’AFDC-A de Bahati de ses élus aux législatives

Plus d’une année après les élections générales du 30 décembre 2018 qui a vu le FCC réussir le raz-de-marée autant dans les législatives nationales que provinciales, après avoir perdu la présidentielle, l’heure est au décryptage de ce qui s’est réellement entre le jour des scrutins et la proclamation des résultats des législatives. Le site «Congo Reformes» est parvenu à pénétrer ce mystère. Il conclut à une troublante cabale politique dont a été particulièrement victime l’AFDCA, le regroupement politique du sénateur Modeste Bahati Lukwebo. Analyse.

C’est une véritable battue que vient de réaliser «Congo Réformes» sur la prétendue débâcle de Bahati Lukwebo aux législatives de 2018 à Bukavu, son bastion inoculé de l’ADN du regroupement politique AFDC-A. Ce scénario tristement célèbre fut vécu à travers le pays dans plusieurs circonscriptions où la foudroyante machine AFDC-A chère à l’ancien leader de la Société civile RD-congolaise avait pourtant remporté haut la main la palme, n’eût été le tripatouillage à outrance des résultats par un allié influent au sein de la plateforme FCC en l’occurrence, le PPRD, via ses pions hautement positionnés à la Commission électorale nationale indépendante -CENI- transformée selon des analystes, en une entreprise criminelle où tous les coups étaient permis au nom des intérêts politiques occultes. L’histoire du dépit contre l’AFDC remonte aux joutes électorales de 2011 auxquelles le parti de la houe, à peine créé, a remporté une moisson non négligeable de 25 députés à l’Assemblée nationale, formant avec ses alliés un groupe parlementaire de plus de 45 députés. C’est alors que l’inégalable AFDC a vu son aura susciter la peur dans le cercle immédiat du pouvoir de Kinshasa. C’est sur cette lancée qu’il appert utile de relever, plusieurs mobiles qui expliquent ce comportement anti norme de la CENI téléguidée par le PPRD notamment la peur bleue des bonzes de l’ex-parti présidentiel de se voir supplanté à l’Assemblée nationale par l’AFDC-A. Dans un entretien à bâton rompu avec des notables du Sud-Kivu auquel a assisté le média en ligne, le sénateur Modeste Bahati Lukwebo a eu des mots justes pour traiter de faux son échec à la députation nationale: «Merci beaucoup, cher camarade et frère Kabishula, vous avez touché un point important en épinglant mon faux échec à la députation à Bukavu. En effet, j’avais été élu, d’ailleurs massivement élu», confirme l’ancien ministre du Plan. Avant d’accuser, mais comme Basengezi Katintima avait déclaré bien avant, en présence de son cousin qui travaille à la CNSS Bukavu que tant qu’il sera vice-président de la CENI, Bahati Lukwebo ne sera pas proclamé élu à Bukavu, il a tout manœuvré avec son fils Bazengezi Marcellin qui avait la clé de toutes les machines à voter à la CENI. Un véritable laboratoire du mal s’installera sur avenue Mont des Arts à Gombe où le libanais Kamal était aux commandes d’un logiciel avec terminal branché sur la CENI sous la supervision de l’ancien président de l’Assemblée Nationale Aubin Minaku qui espérait revenir au perchoir de la chambre basse. Ce dernier délibérait avec Nangaa Corneille, Basengezi Katintima Norbert, Mwilanya Wilondja Nehemie, Ramazani Shadary, Lumanu Adolphe, tous du PPRD.

Complot made by PPRD ineffaçablement gravé dans la mémoire du leader de l’AFDC-A. «Le complot a été ourdi avec tous les dirigeants du PPRD, qui ne juraient que par la présidence de l’Assemblée nationale et la direction, par boulimie politique, de toutes les autres institutions», dénonce-t-il. Il s’agit d’un champs de bataille où hommes et femmes engagés sur le front, tombèrent injustement devant la puissance machiavélique du PPRD. On cite dans ce lot, le phénomène Ngiama Makanda Noël Werrason à Kikwit. Le très célèbre musicien que tous les sondages donnaient largement vainqueur du scrutin et dont la requête à la Cour constitutionnelle avait été qualifiée de recevable et amplement fondée par le ministère public et la CENI, a été recalé à la dernière marche. Son péché, c’est d’avoir choisi de s’aligner dans les rangs d’un Bahati Lukwebo à abattre. C’est dire que le mal et les injonctions se sont poursuivis à la Cour constitutionnelle où les proches ou anciens membres du PPRD parmi les juges comme Bokona Wipa veillaient au grain. À Kalemie la très battante Vicky Katumwa Mukalay a été carrément écartée tout comme Mutombo Ngoy wa Nshimba Venance à Kabongo, Limengo Liloa Mathieu à Kisangani ville, Oyasase Okako Albert à Lodja, Heri Lubambo Douce à Goma, Mokoha Monga Jean Baudouin à Bumba, Dibere Koli Ahonziala Louis à Mobayi Mbongo, Zaina Lukonzola Tina à Kongolo, Hakinzika Joana Zaina à Masisi, Engo Mbo José à Inongo Territoire, Mpotompendo Ikoko Benjamin à Kutu, Mayaya Kilole Richard à Bulungu, Metela Mikaba Rémy à Gungu, Mukaba Efan Jean-Marie à Idiofa, Mitendo Mwadiyinda Valentin à Kasongo-lunda, Sadiki Byombuka Onésime à Mwenga, Ndigaya Ngezi Emmanuel à Uvira, Nyamangyoku Oshibwela Obedi à Fizi, Nabozi Balegamire Gisèle à Idjwi Musungayi Bampale Rémy à Kananga, Mwamba Yelumba Sylvain à Mbujimayi Munzenze Fumani Joseph à Tshikapa, Kazembe Musonda Jean-Claude à Kasenga, Keta Upar Pacifique à Bunia Ville, Ntabala Rwankuba Antoine à Tshangu, Sungu Mobukwa Jean-Bosco à Budjala, Lilakako Lilongelo Jean-Franck à Kungu, Badu wa Badu Pamphile à Matadi, Nsimba Biniamu Emmanuel à Kasangulu, Bakumbanza Masunda David à Songololo, Kasumbu Mbaya Armand à Aketi, Nendaka Lebisi Baby à Buta, Ngila Mbompeti Pierre à Inongo Ville, Bamany Mobely Séverin à Yumbi, Bolamba Tony Cassius à Mbandaka, Likoku Bekodj’aoluwa Léon Bruno à Basankusu, Mpembi Isomi Thérèse à Bikoro, Bongelemba Gombele Félix à Bolomba, Kimasi Bekili Francine à Madimba, Nguvulu Mwe Nombe Gally à Moanda, Mambeni Bongi Mathy à Sekebanza, Katembo Mzee Budget à Rutshuru, Paluku Kanzalinzali Gervais à Beni, Aima Tshiandia Jean à Aru, Ngadjole Djombu Jean-Claude à Djugu, Kalumba Yuma Jean-Marie à Pangi, Kabuya Malaba Pamphile Lubumbashi… et la liste n’est pas exhaustive. Tous, victimes de la tricherie. Tout ceci pour anéantir un regroupement politique qui fait peur et un homme qui donne des insomnies en l’occurrence le Professeur Bahati Lukwebo Modeste qu’il fallait à tout prix abattre. À lui-même il fallait infliger un «faux échec» aux législatives pour l’empêcher de briguer la présidence de l’Assemblée nationale. «Un chipotage de la honte», lâche un vieux citadin du chef-lieu de la province du Sud-Kivu. «Bahati échouer à Bukavu? Même les nouveaux nés en rigolent» poursuit cet homme qui s’interroge si pour tout l’or de la planète, Modeste Bahati Lukwebo peut se voir privé de 20.000 ou 50.000 mille voix à Bukavu où son parti est solidement implanté. À cette préoccupation les âmes paisibles s’accordent sur la réponse négative. «C’est le maître des lieux» répond un fin connaisseur du coin. Avec les milliers d’animateurs des structures de son parti, le mieux implanté de cette partie du pays, ses militants et nombreux sympathisants de l’ancien n°1 de la Société civile RD-congolaise, l’élite locale qui se reconnaît aux valeurs républicaines et morales qu’incarne le Prof Bahati Lukwebo, le patron de l’AFDC-A l’emporte haut la main. Mais les officines du mal, nés avant la honte, ont carrément fait fi de la volonté exprimée par le peuple. À la CENI, ils disposaient de tous les résultats et les manipulaient à leur guise. C’est clair qu’il s’est agi d’un véritable complot, un tripatouillage pour réduire un concurrent politique de taille. «Mon élection comme sénateur leur a échappée car la proclamation se faisait séance tenante et sans machine à voter», témoigne l’élu des élus du Sud-Kivu. Il sortira d’ailleurs le sénateur le mieux élu de la RD-Congo. Au lendemain de la proclamation des sénatoriales, ce sont les menaces et la corruption qui ont privé les candidats sénateurs de l’AFDC-A de leurs sièges pourtant ce regroupement qui compte le plus grand nombre de députés provinciaux devaient logiquement avoir le plus grand nombre de sénateurs. Hélas des braves dames et messieurs sont tombés sous la puissance de la corruption. C’est le cas de Madame Rumbu Kazang Marie Jacqueline au Haut Katanga, Professeur Docteur Modia O’Yandjo Antoine à la Tshopo, Elongo Ongona Jean au Maniema, Professeur Mota Ndongo Emile au Haut Lomami, Maître Nkongo Budina Nzau Innocent au Kongo Central, Musungayi Bampale Rémy à Kinshasa Mme Bakanseka Yabadi Innocente au Kasai Central, Ingénieur Watum Kabamba Louis en Ituri, etc. Malgré ce farfouillage, le regroupement cher au sénateur Bahati Lukwebo a conservé sa place au Capitole avec 145 élus à différents niveaux dont 70 députés provinciaux, 42 députés nationaux, 13 sénateurs, 1 questeur de l’Assemblée nationale, 2 gouverneurs de province -Sud-Kivu et Kasaï central-, 7 vice-gouverneurs -Equateur, Maniema, Kasaï, Kasaï central, Tanganyika, Tshopo et Tshuapa-, 2 présidents des Assemblées provinciales -Haut-Katanga et Sud-Ubangi-, 9 membres -vice-présidents, rapporteurs et questeurs- des bureaux des Assemblées provinciales. Des résultats qui, naturellement, donnent toujours des insomnies aux détracteurs du Professeur Bahati Lukwebo. Ceux qui malgré les sommes colossales collectées pour les élections n’ont pu récolter qu’une maigre moisson électorale, n’ont pas trouvé mieux que de tricher car incapables de justifier les sommes reçues. Contre toute attente et sans gêne, le PPRD et le FCC ont carrément décidé de faire disparaître, par banditisme politique et par dictature, l’AFDC-A et son président national Modeste Bahati Lukwebo en lui ravissant ses députés, ses sénateurs, ses ministères et autres droits. La candidature au poste de président du Sénat n’a été qu’un prétexte pour arnaquer le Professeur Bahati Lukwebo et son regroupement AFDC-A car aucun texte du FCC n’interdisait à un regroupement membre d’exprimer ses ambitions et en plus il y avait plusieurs candidats du FCC qui concurrençaient la liste officielle de la plateforme FCC au bureau du Sénat sans que ceux-là soient sanctionnés. C’est le cas de Georges Eric Makangu Kabongo, Guy Loando Mboyo, Bijou Goya Kitenge, Rolly Lelo Nzazi, etc. Conclusion: seul le Professeur Bahati Lukwebo Modeste était visé parce qu’il fait peur. Selon une source bien introduite au FCC, les dirigeants du PPRD ont bien d’autres charges contre le Professeur Bahati Lukwebo Modeste. Après l’avoir accusé de vouloir se porter candidat à la présidence de la République, ils le soupçonnent de vouloir défaire la majorité actuelle au profit du nouveau Président de la République. «C’est la peur! Toujours la peur, la haine et la jalousie!», tranche le concerné. Voilà la saga électorale et démocratique à la RD-congolaise. Triste plan machiavélique! Le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, les Cours et Tribunaux de la RD-Congo ont du pain sur la planche. Tant qu’il n’y aura pas une commission électorale véritablement indépendante et une justice juste, le souverain primaire sera toujours désabusé et les véritables élus seront écartés.

Avec Econews et Congoreformes.com

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