La paix est revenue à 75% ou 80% dans le Kwamouth car, les gens qui avaient fui dans des forêts commencent à regagner leurs maisons, avec l’aide de la Police. La stratégie mise en place par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, celle consistant à donner place au dialogue, a payé. Ce sont des propos fort rassurants tenus par les trois membres du gouvernement lors du briefing qu’ils ont co-animé, le jeudi 9 février 2023, sur le conflit intercommunautaire dans le Kwamouth et l’évolution du processus de pacification dans le Grand Bandundu. Il s’agit de Patrick Muyaya Katembwe, de Nana Manuanina Kiumba et de Jean-Claude Molipe Mandongo, respectivement ministre en charge de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement, ministre près le Président de la République et vice-ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières. L’on retiendra de ce briefing que l’évolution de la situation est positive.
Il n’y a plus de tueries ni de maisons brûlées comme dans le passé. Mais il y a plutôt un problème social à gérer, pour les gens dont les maisons ont été brûlées. Ces derniers, une fois sortis des forêts, n’ont plus où habiter. Ce à quoi le gouvernement ne peut rester indifférent, dans le cadre de la prise en charge de tous ces cas.
Pour sa part, la ministre Manuanina a, en réponse à une question du journaliste, donné des précisions quant à l’effectivité totale ou partielle de cette accalmie. Elle a, à ce sujet, cité seulement quelques villages où cette accalmie est déjà effective. Il s’agit dans la foulée des villages Boku, Mfumu Nkento, Salongo… «Nous maintenons cette paix-là, nous sommes en train d’instaurer l’autorité de l’Etat pour que cette paix reste», a indiqué le vice-ministre de l’Intérieur, mettant en garde toute main noire, ou tout leader d’opinion qui s’adonnerait à l’instrumentalisation de la jeunesse. Pour la ministre près le Président de la République, ces pratiques doivent cesser. C’était, pour elle, complétée par son collègue de la Communication, de promettre des sanctions.
A en croire ces Warriors, la Commission de Justice mise en place dans le cadre de cette mission fera son travail. Les coupables seront châtiés. Pour Nana Manuanina, il n’est pas question d’un conflit entre les Teke et les Yaka, mais plutôt entre les Teke et les fermiers. Et de marteler que la mise en place d’une Commission chargée de dialogue se justifie par le fait que le Chef de l’Etat tient à donner une place à celui-ci. A ce titre, il reste à inviter les chefs coutumiers pour un dialogue sincère entre eux, pour que plus jamais cela ne puisse se reproduire. Patrick Muyaya a, pour sa part, enfoncé le clou de l’évolution positive sur le terrain, disant que le gouvernement va utiliser tous les moyens possibles pour que la paix revienne dans cette partie de la République. Et de souligner en substance: «la question est prise en charge de manière globale».
