Depuis l’élévation du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à la tête de l’Union africaine -UA-, les réactions fusent de tout bord, parmi lesquelles figure celle de Gisèle Mbwasiem, secrétaire générale adjointe de l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS- en charge des questions économiques et financières. «Cette élévation est un motif de fierté mais également une source de motivation pouvant booster le génie créateur des RD-Congolais, car il s’agit d’un défis à l’échelle mondiale», précise Gisèle Mbwasiem, dans un entretien accordé à «AfricaNews».
Elle souligne que le Président Félix-Antoine Tshisekedi, président de l’Union africaine, est l’émanation de l’UDPS qui a réussi, après 50 ans, à redorer l’image ternie de la RD-Congo. «Personne n’ignore que notre pays était sous embargo pendant des longues années. Mais grâce à l’impulsion donnée par l’actuel Chef de l’Etat, la RD-Congo est de nouveau présente dans le concert des nations. La preuve est que c’est un digne fils du pays qui chapeaute l’Union africaine. Nous devons donc en être fiers, nous tous les RD-Congolais», indique Gisèle Mbwasiem.
Et de rappeler: «c’est dans un contexte difficile marqué par la récession de l’économie mondiale provoquée par la Covid-19 que Fatshi prend la tête de l’UA, dont l’objectif ultime est la création des Etats-Unis d’Afrique en commençant par l’intégration des peuples africains appelés désormais à interagir, échanger en commerce sans aucune forme des procès pour le développement de l’Afrique toute entière».
Selon Mbwasiem, c’est cette tâche qui attend le Chef de l’Etat au cours de sa mandature à l’UA. «En effet, au regard de sa position géographique avec ses 9 voisins, la RD-Congo est au centre de l’intégration sous-régionale africaine, car elle est le trait d’union entre l’Afrique de l’Est, de l’Ouest, du Sud et du Nord», soutient-elle. Et d’ajouter: «cette donne géostratégique est à la fois une opportunité que nous pouvons capitaliser avec un peu d’imagination et une ouverture à la prédation étant donné que nous allons ouvrir notre marché intérieur au monde à nos risques périls, si on y prend pas garde».
Dans cette nouvelle donne internationale caractérisée par la suppression des frontières traditionnelles entre Etats au profit de commerces transfrontaliers, Gisèle Mbwasiem estime que la RD-Congo a plus à perdre qu’à gagner, car elle dispose d’un marché intérieur de plus de 100 000 000 d’habitants alors qu’aucun de ses voisins n’a encore 15 000 000 d’habitants. Sur ce, Mbwasiem lance un appel à l’endroit des autorités pour accompagner et soutenir la création et le développement des PME pour faire de cette intégration qui se pointe à l’horizon une aubaine plutôt qu’une nouvelle charge pour le pays.
«J’invite mes compatriotes de faire preuve d’un peu d’imagination, car cette nouvelle donne internationale qu’est l’intégration régionale est en réalité une concurrence de savoir-faire de chaque peuple du monde qui va profiter aux mieux offrants au préjudice des attentistes. Donc, notre pays est plus que concerné, car il est au carrefour des intérêts mondiaux. Par conséquent, nous devons faire appel à notre sens d’entrepreneuriat», conclut Gisèle Mbwasiem.
Mymye MANDA