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Cop 26: l’aménagement du territoire, l’une des solutions à la lutte contre le changement climatique

En marge de la Cop 26 qui s’est clôturée le vendredi 12 novembre à Glaslow en Ecosse, le pavillon de la RD-Congo a organisé un exposé sur les potentialités qu’offre le pays dans le cadre de l’atténuation des effets dus au changement climatique. Le directeur du cabinet de la vice-Premier ministre en charge de l’Environnement, Héritier Mpiana, et le Directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature -ICCN- ont été les principaux orateurs.

Avec sa forêt, ses tourbières, ses eaux et ses minerais stratégiques, la RD-Congo se présente aujourd’hui comme pays-solution face au changement climatique. D’où l’appel lancé aux différents pays du monde d’investir en RD-Congo dans un partenariat gagnant-gagnant. Pour relever ce défi, le dircab Héritier Mpiana a soutenu que l’aménagement du territoire est un secteur clé car, il assure la gestion de l’espace physique. Ce secteur devra donc être placé au premier plan dans les efforts de lutte contre le changement climatique.

«L’aménagement du territoire joue un très grand rôle dans le concept RD-Congo pays-solution. L’aménagement du territoire peut aujourd’hui nous aider avec une bonne reprogrammation des activités et des investissements pour arriver à accorder au pays cet élan de développement à savoir comment investir là où il faut, comment orienter ce que nous avons comme solution au changement climatique», a signifié Héritier Mpiana.

De son côté, le Directeur général de l’ICCN, Olivier Mushiete, a reconnu que son institution est un grand outil de l’aménagement du territoire. «L’aménagement du territoire est fondamental pour nous  à l’ICCN. Nous avons décidé d’adopter une stratégie de gestion par paysage; cela se rapproche directement de l’aménagement du territoire. Par définition, l’ICCN est un outil à grande échelle de l’aménagement du territoire. Le fait déjà de prévoir sur le territoire national les aires protégées, c’est une forme d’aménagement du territoire. Donc, nous touchons les préoccupations du plan d’aménagement du territoire. L’ICCN est certainement une partie prenante très engagée dans ce secteur», a fait savoir le DG de l’ICCN, Olivier Mushiete.

Abordant presque dans le même sens, le président du comité de pilotage national du Groupe de travail climat redd rénové -GTCRR-, Omer Kabasele, reste convaincu que le secteur de l’aménagement du territoire est crucial dans l’atténuation des effets dus au changement climatique. «L’aménagement du territoire est un secteur mère», a souligné Omer Kabasele. Et d’expliquer: «si nous parlons de la programmation géographique forestière, elle ne peut se faire que sur une surface, sur une portion territoriale et cela relève des attributions de l’aménagement du territoire qui gère ces espaces selon les besoins exprimés. Cette répartition sur le sol, c’est l’affaire de l’aménagement du territoire».

Puis: «Nous savons également que les sept moteurs majeurs de la déforestation, ne peuvent pas être gérés sans l’aménagement du territoire. Grâce à la politique et à la réforme de l’aménagement du territoire en cours, on va arriver à déterminer le site, les besoins qui concourent à la protection de l’écosystème dans la lutte contre le changement climatique. On ne peut rien faire sans l’aménagement du territoire».

À son tour, le coordonnateur national du GTCRR, Me Guy Kajemba a insisté sur le fait qu’au même temps qu’on parle de la RD-Congo au niveau international comme pays-solution, à l’interne, le pays doit assainir les espaces en terme d’aménagement du territoire.  «Il y a des efforts internes à faire en terme de clarification sur des espaces. Et là nous sommes suffisamment avancés et nous sommes fiers des efforts qui sont consentis par le ministre d’Etat, ministre de l’Aménagement du territoire, Guy Loando Mboyo, pour arriver à nous amener vers l’adoption de la loi, laquelle sera un des outils importants pour toute la question qui concerne la programmation géographique et la gestion de l’espace forestier qui est une garantie que nous devons aussi donner au niveau international».

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