Le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS-, Jean-Marc Kabund-a-Kabund, a publié mardi 10 juillet sur compte Twitter qu’il est nécessaire que les leaders de l’Opposition puissent se réunir. Il s’agit de l’UDPS, le Mouvement de libération du Congo -MLC-, l’Union pour la nation congolaise -UNC-, la Dynamique de l’Opposition ainsi qu’Ensemble pour le changement. Même si Kabund n’a pas donné d’autres précisions, la réunion qu’il propose rentre dans le cadre d’unir les énergies en vue de la présentation d’un candidat commun à la prochaine présidentielle. En face de cette Opposition, le Président Kabila a déjà mis sur pied une plateforme électorale, le Front commun pour le Congo -FCC- ayant la même ambition de présenter un candidat unique.
Le processus électoral est entré dans une phase cruciale avec la clôture de dépôt des candidatures à la députation provinciale dans les bureaux de réception et traitement de candidatures -BRTC- de la Commission électorale nationale indépendante -CENI.Au vu des enjeux électoraux, Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l’UDPS a suggéré sur son compte Twitter, une rencontre urgente entre l’UDPS de Félix Tshisekedi, l’UNC de Vital Kamerhe, le MLC de Jean-Pierre Bemba, la Dynamique de l’Opposition de Martin Fayulu ainsi qu’Ensemble pour le changement de Moïse Katumbi. Une rencontre stratégique qui s’inscrirait dans la droite ligne d’unir les forces de l’Opposition. Même si le tweet de Kabund n’en dit pas long, la volonté est bien affichée par l’Opposition de faire route ensemble.
Dans un passé récent, Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, JP Bemba et Adolphe Muzito ont eu des rencontres séparées à l’étranger pendant qu’au pays l’UNC, l’UDPS, le MLC et Ensemble ont eu à se rencontrer également. Motif: envisager de présenter un candidat commun pour le compte de l’Opposition RD-congolaise. Déjà, plusieurs candidatures sont déjà annoncées au sein de l’Opposition. Il s’agit de Moïse Katumbi pour le compte d’Ensemble, Félix Tshisekedi pour l’UDPS et Martin Fayulu pour l’ECIDé. Le MLC et l’UNC ne se sont pas encore prononcés. Avec la libération provisoire de Bemba par la Cour pénale internationale -CPI-, les rangs de l’Opposition se gonflent. Cette fois-ci, l’Opposition politique qui est allée en ordre dispersé à la présidentielle de 2006 et de 2011 compte unir ses forces, présenter un candidat en vue de prétendre l’emporter. Elle a en face le pouvoir en place. Dans le but de conserver le pouvoir, Joseph Kabila a créé une méga plateforme électorale dénommée Front commun pour le Congo -FCC- dont il est l’autorité morale et qui va présenter un candidat commun. Tous les membres du gouvernement Tshibala font partie de ce regroupement. Mais sur terrain, les violons ne s’accordent pas entre l’Opposition et la CENI. L’UDPS, le MLC, l’UNC, Ensemble ainsi que d’autres partis de l’Opposition accusent la CENI d’avoir violé la Constitution et la loi électorale en introduisant la machine à voter dans le processus électoral. Ces partis se disent prêts à participer aux échéances électorales mais en posant certaines conditions. Ils rejettent la machine à voter et exigent à la CENI d’élaguer du fichier électoral tous les électeurs fictifs dénichés par la mission d’audit de l’Organisation internationale de la Francophonie -OIF.
Pour sa part, le président de la Centrale électorale, Corneille Nangaa, a déjà fait savoir que sans machine à voter, il n’y aura pas élection à la date prévue.
Le Conseil national de suivi de l’Accord et du processus électoral -CNSA- avait, par la bouche de son président Joseph Olenghankoy, noté que la CENI a convoqué l’électoral sans qu’il y ait consensus sur la machine à voter entre les parties prenantes au processus. La Tripartite CNSA-CENI-Gouvernement ouverte à Kinshasa jeudi 5 juillet n’a pas encore livré ses secrets.
Octave MUKENDI
