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Le PM Ilunga coince ses ministres

Dans une lettre datée du 9 octobre courant, adressée au ministre du Portefeuille, le Chef du gouvernement dénonce le fait que certains cabinets ministériels exigent aux entreprises et établissements publics sous leur tutelle, de toujours prendre en charge les dépenses relatives au fonctionnement des cabinets ainsi qu’aux missions des membres des cabinets. Sylvestre  Ilunga Ilunkamba instruit son ministre du Portefeuille à demander aux gestionnaires des entreprises publiques à cesser de financer les dépenses liées aux cabinets ministériels qui, logiquement, relèvent du budget de l’État. Dans sa correspondance, le Premier demande également au patron du Portefeuille d’exiger des rapports auprès de ces mandataires sur les dépenses de ce genre qu’ils auraient déjà financées. De telles pratiques sont contraires à la bonne gouvernance et constituent une grave entorse à l’acte d’engagement éthique auquel les membres du gouvernement ont individuellement adhéré. Voici que les ministres s’en trouvent coincés par la rigueur de leur chef, décidé de veiller sur la bonne gouvernance.

La correspondance du PM au ministre du Portefeuille

Des observateurs et analystes politiques n’ont pas voulu rester aphones. Pour certains, il était temps que le Premier ministre recadre les choses, car, soutiennent-ils, cette pratique date depuis des lustres. «Les entreprises du portefeuille de l’Etat ont depuis longtemps constitué de vaches à lait pour différents ministres selon la tutelle de tout un chacun. Non seulement que ces ministres puisaient dans la caisse de ces entreprises, mais ils allaient jusqu’à imposer du personnel de leurs partis politiques ou de leurs ethnies et tribus souvent au détriment des méritants. Ainsi, les entreprises sont devenues de pourvoyeuses d’emplois pour les partis politiques et pour les familles, amis et connaissances de ministres et vice-ministres», ont fait savoir d’autres observateurs qui ont souhaité que cette décision du Premier ministre soulage les gestionnaires de ces entreprises qui sont souvent mis sous pression par les membres du gouvernement.

Olitho KAHUNGU

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