La Commission d’intégrité et de médiation électorale -CIME-, structure regroupant les Confessions religieuses de la RD-Congo, crie à l’injustice dans une correspondance adressée au président du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette lettre, tombée à la rédaction d’AfricaNews, condamne «l’attitude divisionniste» développée par l’ONU. Cette attitude, selon la CIME, est susceptible d’exacerber le mépris entre les religions évoluant en RD-Congo. «Il convient de relever que la déstabilisation des Confessions religieuses est un virus qui risque non seulement de fragiliser notre société mais aussi de jeter les bases conflictogènes et de radicalisation jusqu’au-delà de nos frontières», ont écrit les chefs des confessions religieuses membres de la CIME dans cette lettre datant du 18 janvier et dont des copie ont été réservées au Président de la République, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères RD-congolais, à la représentante des Nations unies en RD-Congo, etc. S’opposant à «tout spectre de scission intentionnelle» des communautés religieuses RD-congolaises, ils ont suggéré à l’ONU «un traitement égal et impartial aux réunions officielles», avant de rappeler que la RD-Congo compte 8 principales Confessions religieuses. Motif suffisant pour ces chefs religieux de fustiger l’attitude du Conseil de sécurité qui, de leur avis, ne collabore qu’avec une seule église… le Catholique. «Privilégier une seule confession reviendrait à dire que les Nations unies travaillent pour la désunion de notre nation… Nous venons diligemment protester contre cette attitude sélective qui consacre une scission planifiée de nos Confessions religieuses», dénoncent-ils. Et de solliciter: «nous vous prions instamment de bien vouloir tenir compte de la réalité inclusive de cette diversité de religions qui n’a jamais prêté le flanc à une quelconque querelle idéologique ou politique». Puis: «Nous sollicitons de votre autorité et des Nations unies un traitement équitable et une participation représentative des Confessions religieuses aux travaux des commissions thématiques et du Conseil de sécurité, spécialement sur les matières relevant de la vie politique ou sociale de la RD-Congo».
Laurent OMBA