Il y a quelques jours, le responsable de l’UDPS Kakombo Thomas a accusé un jeune d’avoir insulté le chef de l’État. La police l’a immédiatement arrêté et retenu sans fondement ni justification.
Révoltés par cette arrestation injuste et en l’absence de justice, les amis du jeune du village ont décidé de manifester pacifiquement pour réclamer sa libération. C’est lors de cette manifestation que d’anciens miliciens de Kamwena Nsapu, déguisés en militaires des FARDC, sont intervenus de manière brutale. Ils ont ouvert le feu sans sommation, touchant mortellement un jeune manifestant du nom de Kabaso Chomba, qui n’était même pas armé.
L’injustice de cette tragédie a suscité la colère parmi les jeunes et la population locale. En réaction, ils se sont dirigés vers la maison de l’accusateur, qui servait également de permanence de l’UDPS, pour la détruire. Pendant que nous rédigeons cette alerte, plusieurs centaines de militaires lourdement armés ont été dépêchés à Kashobwe dans le dessein apparent d’exterminer et de réprimer la population locale.
Notre enquête révèle que l’instigateur de ces troubles n’est autre qu’un candidat malheureux du nom de Kakombo Thomas, enseignant à l’Institut Kikopela Imeni. Il est le frère du maire de la ville de Lubumbashi, Monsieur Kazembe Shula Martin. Kakombo Thomas, commanditaire présumé de ces désordres, a échoué à devenir député à Kashobwe. Il a orchestré l’arrestation du jeune qu’il accusait faussement d’avoir insulté le chef de l’État, motivé par le fait que ce dernier s’occupait de la campagne du candidat opposé à l’UDPS.
Après la tragédie, lui et son frère, le maire de la ville, auraient mis en place un stratagème visant à arrêter des innocents. Ils ont élaboré une liste de noms de jeunes habitants de Kashobwe qu’ils ont ensuite emmenés à Lubumbashi pour être jugés et transférés à la prison militaire de Ndolo.
L’Association Internationale des Survivants de la Torture et de l’Instrumentalisation de la Justice (AISTIJ) condamne fermement cette stratégie de mensonge et demande la libération immédiate de tous les jeunes de Kashobwe injustement détenus. Nous appelons la justice à se saisir du maire de la ville de Lubumbashi et de son frère, qui semblent avoir commis un crime local et tentent de détourner la situation en arrêtant des innocents. Nous exhortons la communauté internationale à prendre des mesures pour que la vérité éclate et que justice soit rendue.