La RD-Congo a obtenu du Groupe de la Banque africaine de développement -BAD- un prêt et des dons évalués à USD 84 millions pour financer le Projet d’appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaine d’approvisionnement du cobalt -PABEA-Cobalt. Le projet vise la réinsertion sociale durable d’environ 14.850 enfants -filles et garçons- travaillant dans les mines de cobalt. Il vise également à contribuer à la mise en œuvre de la stratégie nationale développée par le ministère des Mines en vue de sortir les enfants de la chaine de production des minerais de cuivre et cobalt dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba. L’axe 1 de cette stratégie consiste à la réduction de la vulnérabilité économique des ménages à travers la promotion des coopératives agricoles et de l’entreprenariat.
Conformément aux accords de prêt et de dons signés entre le Groupe de la BAD et le gouvernement RD-congolais, le projet est mis en œuvre par une unité de coordination à la Direction générale du Fonds national de promotion et de service social -FNPSS- au sein du ministère des Affaires sociales. Le projet couvre les provinces de Lualaba et du Haut-Katanga. Pour assurer le suivi régulier de ce projet par la Présidence de la République, la Cellule présidentielle d’appui au programme d’urgence intégré de développement communautaire pour l’emploi et l’insertion socioprofessionnelle des jeunes -CAPUIDC- a été ajoutée au comité de pilotage pour en assurer le pilotage technique.
Pour la réussite du projet, Me Alice Mirimo Kabetsi, coordonnatrice du PABEA-Cobalt et directrice du FNPSS, a voulu associer les députés nationaux, élus des provinces concernées. Raison pour laquelle, elle les a sensibilisés dernièrement sur le Projet d’appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaine d’approvisionnement du cobalt. Selon Me Mirimo, le comité de pilotage souhaite mettre en contribution le rôle des députés nationaux du Lualaba dans la sensibilisation auprès de la population, à la base, et leur implication dans la mise en œuvre du projet et promouvoir les échanges réguliers dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du PABEA-Cobalt.
Me Mirimo a signifié que pour répondre à ce défi, le secteur agricole, longtemps négligé, a été ciblé comme alternative et devra contribuer à la diversification de l’économie locale afin d’offrir les possibilités d’insertion à cette population. «Cette reconversion se fera à travers la mise en valeur des sites agricoles dans la zone du projet», a-t-elle précisé, faisant savoir que les gouvernements provinciaux des provinces concernées ont, à cet effet, octroyé officiellement au PABEA-Cobalt ces sites agricoles: Kasomeno, Luisha et Kipushi dans la province du Haut-Katanga et Komesha I, II et III dans la province du Lualaba.
Atténuer les conséquences socioéconomiques de la Covid-19
Pour sa part, Philippe Ngwala Malemba, coordonnateur de la CAPUIDC, a fait remarquer que la mise en œuvre du PABEA-Cobalt fait face à la surveillance de la Covid-19, dont l’état d’urgence sanitaire qu’il a engendré, a retardé la réalisation de certaines activités de terrain. Par ailleurs, a-t-il rassuré, les actions et les acquisitions qui seront réalisées dans le cadre de la reconversion économique des jeunes et parents des enfants retirés des mines et des sites vont contribuer à atténuer les conséquences socioéconomiques de la pandémie, à contenir la crise sur le plan sanitaire et à éviter les effets d’entrainement sur les tensions sociales et sécuritaires, particulièrement dans les zones cibles du projet. Le PABEA-Cobalt s’articule autour des composantes entre autres l’appui à la promotion des opportunités économiques alternatives et à l’amélioration des conditions de vie des populations dans la zone du projet; l’appui institutionnel pour la promotion de la chaine d’approvisionnement responsable des minerais du cobalt et la gestion du projet.
CB