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Shinkolobwe: le plan de guerre de José Mpanda

La construction d’une clôture autour de toute la mine uranifère de Shinkolobwe pour ainsi empêcher les exploitants clandestins d’y accéder devient plus qu’urgente. Telle est l’une des mesures prises à l’issue des réunions marathons de sécurité que le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, José Mpanda, a présidé vendredi et samedi derniers avec le gouverneur de la province du Haut-Katanga qu’entouraient les membres du Conseil provincial de sécurité dans le but de chercher comment sécuriser la mine de Shinkolobwe très souvent victimes des incursions des exploitants artisanaux clandestins.

En séjour de travail dans la province du Haut-Katanga précisément dans le territoire de Kambove, le ministre José Mpanda et ses experts du Commissariat général à l’énergie atomique -CGEA-, du Comité national pour la protection contre les rayons ionisants -CNPR- et du Centre de recherches géologiques et minières -CRGM- ont eu deux réunions marathons, vendredi et samedi, avec le gouverneur de province du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, qu’entouraient tous les membres du Conseil provincial de sécurité. En effet, à travers ces échanges, il était question pour le patron de la Recherche scientifique de statuer sur la sécurité de la mine de Shinkolobwe qui connaît des incursions systématiques des exploitants artisanaux clandestins depuis un certain temps.

Avant que le gouvernement central ne statue définitivement sur la question, les deux réunions présidées par le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique ont produit quelques mesures préventives, au nombre desquelles figure notamment la construction de la clôture autour de toute la mine pour ainsi empêcher les exploitants clandestins.

«En tant que République, en tant que province, nous avons cette lourde responsabilité de pouvoir sécuriser ce site et nous devons nous conformer à la législation congolaise et même aux lois internationales. Il y a certaines mesures qui ont été prises en ce qui concerne ce site de Shinkolobwe, notamment la construction d’une clôture dans l’immédiat. Et puis, une autre descente est envisagée ensemble avec les autorités de la Gécamines pour qu’il y ait confrontation sur le terrain en dehors du mouvement qu’on a effectué avec son Excellence Monsieur le ministre de la Recherche scientifique. On a envisagé que la sécurisation de ce site soit réelle et le gouvernement central est très regardant sur ça», a indiqué Georges Mawine, ministre provincial des Mines du Haut-Katanga.

Outre la clôture, il est aussi prévu l’emplacement de plusieurs caméras de surveillance et le renforcement des effectifs des agents de sécurité, notamment de la Police nationale congolaise et des Forces armées de la République démocratique du Congo -FARDC. Bien qu’officiellement fermée et interdite à l’exploitation depuis janvier 2004 par une Ordonnance présidentielle, la mine uranifère de Shinkolobwe est toujours l’objet d’exploitation clandestine. C’est à la suite de l’interception alertée par la Gécamines et la Société civile en juin dernier, de trois minibus bourrés des minerais près de Likasi et dont la provenance serait la mine de Shinkolobwe que le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, José Mpanda, a décidé de descendre personnellement sur terrain pour se rendre compte de ce qui cause les incursions des clandestins.

Dorian KISIMBA

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