Alors que la campagne électorale touche de plus en plus à sa fin, et que plus de cinq jours seulement nous séparent des scrutins prévus le 20 décembre prochain, une incertitude plane encore sur de nombreux électeurs ayant vu, avec le temps, leurs cartes d’électeurs devenir illisibles. Plus le temps passe, plus l’impatience se fait grandissante. De telle sorte que certains des demandeurs de ces duplicatas ont perdu, non seulement l’espoir de se faire servir avant le jour J, mais également celui de voter. Tandis qu’au niveau des centres de délivrance de ces documents, la lourdeur est observée, et des voix se lèvent d’un peu partout pour réclamer la multiplication de ces derniers à travers la République.
Ce qui est un fait réel, d’autant plus que le nombre de personnes ayant des cartes illisibles augmente au jour le jour. En son temps, le ministre de l’Intérieur Peter Kazadi avait apaisé la population quant à ce, promettant la mise d’un terme à cette situation par la délivrance des duplicatas en bonne et due forme. Et d’assurer même que cette remise se ferait gratuitement à travers tous les centres.
Mais c’était sans compter avec certaines informations en provenance de ces centres, qui font état du monnayage des duplicatas par des agents de la CENI commis à la tâche. Néanmoins, ce sont les plus courageux qui réussissent à accéder à la salle, sans trop se faire rançonner, avons-nous appris.
Par ailleurs, la Centrale électorale, qui semble prendre la mesure de cette revendication collective par rapport au temps qui presse, invite tout simplement les électeurs à se rendre aux bureaux de vote où une solution sera trouvée à leur profit. Mais quelle est cette solution qui n’attend que le jour du vote pour être dévoilée? Peut-on ainsi s’interroger. La question vaut tout son pesant d’or, considérant le fait que la CENI peut, le 20 décembre prochain, organiser une autre rangée à part pour la délivrance des duplicatas. Là, on est bien parti pour un désordre indescriptible et des bousculades qui peuvent carrément discréditer davantage la Centrale électorale.
Pour toutes les bonnes consciences en éveil, il y a encore du temps pour parer au plus pressé, peu de temps. La Centrale électorale peut encore se ressaisir dans les quelques jours qui restent, dans la mesure où elle a sa réputation à sauver. Mais en attendant, la CENI promet de trouver une solution idoine le jour J. En attendant le 20 décembre 2023, tous les électeurs concernés par ces duplicatas n’ont qu’à se calmer. Car, le jour J, c’est déjà demain. Wait and see.