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«Le candidat Katumbi peut faire mal», avait estimé le journaliste Kassamba face à Bosembe, conseillant à Tshisekedi d’éviter de recourir à l’armée et la justice pour le contrer mais de jouer sur la réconciliation nationale et la promotion des valeurs

Pourquoi le candidat Katumbi fait-il peur? Autour de cette question qui anime les débats politiques sur des plateaux de télévision et dans des salons huppés, le journaliste Jean-Marie Kasamba avait construit une réflexion alors qu’il était l’invité de «Face à face», un programme télévisé animé par celui qui est aujourd’hui président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication -CSAC-, Christian Bosembe. Dans sa réflexion, le patron de «Télé 50» n’a pas fait dans la dentelle pour reconnaitre la force de frappe de Moïse Katumbi, investi candidat à la présidentielle de décembre 2023 par son parti, Ensemble pour la République.

«Katumbi est un candidat dangereux. Il peut tout perturber sans vouloir aller jusqu’au bout parce qu’il a une fierté. A chaque fois qu’il est gratté dans sa fierté, il peut faire mal. En termes de réseau d’influence au niveau des Juifs, des businessmen», avait avancé Kasamba, insistant que le leader d’Ensemble «peut faire mal en termes de diabolisation du système».

«Les Kabila ont minimisé ce côté-là et Katumbi avait la stature d’opposant alors qu’il n’avait pas encore proposé d’offre politique», avait-il rappelé, question d’alerter ou de faire prendre conscience sur les atouts de l’ancien gouv’ de l’ex-Katanga qui le rendent quasi-imbattable à la présidentielle. Face à Katumbi, «l’arme fatale» du Président Tshisekedi, candidat à sa propre succession pour un second mandat, est la «réconciliation nationale».

Kasamba, tel un prophète, avait déconseillé au régime d’instrumentaliser la justice ou de faire usage disproportionné de la force, afin d’obtenir la mise à l’écart de Moïse Katumbi. «S’il travaille sur c’est le tour des Kasaïens, il faut que l’armée frappe, les services doivent arrêter à chaque fois, il va se discréditer au fur et à mesure», avait prévenu Kasamba, recommandant fortement à Tshisekedi «la réconciliation nationale».

«Si Fatshi travaille sur la réconciliation et sur les valeurs, les gens vont revenir à la raison», avait estimé le patron de «Télé 50». Sauf que l’histoire, en RD-Congo, étant toujours répétitif, voici que les chantiers de la réconciliation et de la promotion des valeurs semblent avoir du plomb dans l’aile avec des arrestations des opposants, l’usage de la force pour réprimer les manifestations de l’Opposition, la restriction de la liberté des mouvements pour les adversaires du Président Tshisekedi.

Ya KAKESA

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