Le Commandant PNC ville de Kinshasa reproche à cet avocat se réclamant de l’UDPS les infractions de diffamation, outrage à la police nationale, intimidation et imputations dommageables, chantage et trafic d’influence
L’étau se resserre autour de Joël Kitenge, avocat/UDPS, qui a proféré des menaces contre la Police nationale et, particulièrement, contre le commandant de la ville de Kinshasa, le Général Blaise Kilimbalimba, après le démantèlement du camp de la Force du progrès, une structure non statutaire du parti présidentiel, qui se serait constituée en milice dans la ville de Kinshasa. A en croire Me Michel Omba, membre du Collectif des avocats du Général Kilimbalimba, son client a déposé une plainte au Parquet général contre Joël Kitenge.
Il est reproché au fugitif six griefs. «Le Général se plaint et a déposé au Parquet général pour diffamation, outrage à la Police nationale, intimidation et imputations dommageables, chantage et trafic d’influence», a annoncé Me Michel Omba, mardi 6 août. Et de préciser: «nous avons saisi le Parquet général qui s’attèle pour pouvoir mettre la main sur cet incivique afin que la lumière soit faite et qu’il soit déféré devant la justice pour subir la rigueur de la loi».
Selon ses propres dires, le recherché a caricaturé et terni l’image de la Police nationale jusqu’à menacer et à donner des instructions en lieu et place du Ministère public, à la Police pour libérer des personnes qui ont été arrêtés et jugées en procédure de flagrance et qui n’ont rien avoir avec le Général Kilimbalimba. «Nous comprenons là que le commanditaire de désordre, crimes et troubles à l’ordre public s’est publiquement dévoilé lui-même. C’est cet homme-là qui était recherché. Il est l’auteur intellectuel et complice de ces actes infractionnels».
Les actes dont parle l’avocat conseil du Général Kilimbalimba ont été décrié à Kinshasa. Tout commence le mercredi 31 juillet dernier quand la résidence de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila, est attaquée. L’ex-Première Dame, Olive Lemba Kabila qui était sur place, dénonce une tentative d’assassinat contre sa personne et pointe du doigt accusateur les Forces du progrès. Malgré le démenti du parti présidentiel, la Police nationale ville de Kinshasa entre en action et 24 heures après cette attaque, elle va démanteler le camp des Forces du progrès dans la commune de Ngaliema, mettant la main sur environ 65 personnes qui sont aujourd’hui jugées en procédure de flagrance au Parquet de grande instance de Kinshasa Gombe.
En réaction à ce démantèlement, un certain Joël Kitenge, donné pour avocat au sein de l’UDPS, menace publiquement le commandant de la Police ville de Kinshasa. Dans une vidéo devenue virale sur la toile, il lui promet le pire notamment «l’éviction à la tête de la Police au cas où il oserait l’arrêter».
Des manches qui ont été dénoncées et largement relayées par les médias RD-congolais. Sentant la culpabilité, Joël Kitenge traverse le fleuve Congo et se réfugie à Brazzaville d’où il demande, à travers une vidéo, pardon au commandant de la Police. Son mea culpa fait à partir de l’étranger n’a pas empêché la personne lésée à porter plainte. La question est de savoir si à partir de sa cachette à Brazzaville, Joël Kitenge serait arrêté et transféré à Kinshasa, dans le cadre de la coopération entre les deux pays, à savoir: la RD-Congo et la République du Congo. Dans l’histoire de deux pays, le cas Mulele constitue un précédent fâché, car son transfèrement de Brazzaville à Kinshasa lui avait coûté la vie sous le règne de Mobutu.