«Enfin! Enfin, on y est! Nous voici arrivés au jour-j des 9ième Jeux de la Francophonie tant attendus et qui seront ouverts dans quelques instants par le Chef de l’État, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo!». C’est en ces termes que le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangère et Francophonie, Christophe Lutundula Apala pen’Apala, a débuté son allocution lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de la Francophonie qui se tiennent à Kinshasa du 28 juillet au 06 août 2023.
Cependant, le VPM Lutundula a souligné que ce navire qui vient de jeter l’ancre au Stade des Martyrs a fait un long parcours pendant 6 ans, depuis Abidjan, capitale économique de la République de Côte d’Ivoire, où s’était tenue la 8ème édition des Jeux de la Francophonie en 2017. «En effet, les Jeux de la Francophonie se tiennent en alternance dans les pays du Nord et du Sud. Ils servent de tremplin aux jeunes talents francophones pour une meilleure connaissance de la Communauté francophone universelle et une meilleure carrière internationale. Après la Côte d’Ivoire, l’organisation des 9èmes Jeux de la Francophonie s’était trouvée dans une impasse quasi inextricable à cause du désengagement du Nouveau-Brunswick qui devait accueillir la nouvelle édition, d’une part, et du fait qu’aucun autre pays du Nord ne s’était porté candidat, d’autre part», a-t-il rappelé.
Il a poursuivi que c’est dans ce contexte des 9èmes Jeux de la Francophonie menacés d’annulation, qu’en 2019, à peine porté à la tête de la République démocratique du Congo, le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s’était résolu à offrir l’hospitalité du peuple RD-congolais pour abriter ces Jeux et sauver le neuvième rendez-vous du plus important cadre de rassemblement des francophones, après le Sommet des Chefs d’État et de gouvernement.
«Le 31 octobre 2019, les cahiers des charges des IXièmes Jeux de la Francophonie en République démocratique du Congo a été signé par l’administratrice de l’OI.F et notre Premier ministre. Depuis lors, en dépit de la conjoncture économique et financière très difficile par suite de la Covid-19 et de la guerre d’agression imposée au peuple RD-congolais à l’Est du pays, le gouvernement de la République s’est jeté à l’eau, sous l’autorité du Chef de l’État et, avec lui-même, pour relever le défi de l’organisation des neuvièmes Jeux de la Francophonie», a-t-il souligné.
Selon lui, des chantiers ont été ouverts à Kinshasa, au Stade des Martyrs et au Stade Tata Raphaël pour construire les sites des Jeux ainsi qu’au campus de l’Université de Kinshasa pour l’hébergement des participants et de certains accompagnateurs. «A ce jour, terrains de football et de basket, gymnases pour le tennis de table et les arts martiaux, centres de santé, restaurants…, en somme toutes les infrastructures sportives et culturelles nécessaires, financées à cent pour cent par l’État RD-congolais, sont prêtes à accueillir les athlètes et les artistes francophones», s’est réjoui le patron de la diplomatie RD-congolaise.
Et de souligner: «nous, vos compatriotes, vous avons vu descendre plusieurs fois sur le terrain en tenue de chantier; harceler sans cesse les ministres sectoriels compétents, voire les chefs d’entreprise concernés et encourager les travailleurs. Votre détermination et engagement personnel ont permis de réaliser, en deux ans, ces ouvrages modernes mis à la disposition de la jeunesse francophone». Puis: «grâce à vous, 50 ans après le combat Ali – Foreman, qualifié de combat du siècle, le peuple RD-congolais est fier d’organiser une manifestation sportive et culturelle de portée mondiale, avec la participation d’au moins 3000 athlètes, artistes et accompagnateurs et, de surcroît sur plusieurs sites».
Il a par ailleurs jeté des fleurs au Chef de l’Etat RD-congolais. «Vous avez, Monsieur le Président, pris l’engagement de sauver les 9èmes Jeux de la Francophonie. Cet engagement est honoré. Vous avez promis, Monsieur le Président, à la jeunesse francophone, en général et aux jeunes RD-congolais en particulier cette fête sportive et culturelle. Elle est là. C’est une réalité palpable et incontestable. Promesse tenue! Vous vous êtes engagé, Monsieur le Président, à promouvoir les talents des jeunes et à relancer le sport national. Le décor est planté», a indiqué le VPM Christophe Lutundula.
Et de poursuivre: «Aujourd’hui, l’honnêteté intellectuelle et la probité morale exigent de reconnaître en votre auguste personne,Monsieur le Président de la République, le premier vainqueur, le premier champion de ce challenge.Vous venez ainsi d’administrer, une fois de plus, la preuve que vous êtes véritablement, une excellence.Le peuple RD-congolais vous en sait gré».
Quant aux Francophones de tous les horizons et, particulièrement, à tous les RD-Congolais, le VPM Lutundula a énuméré les défis majeurs à relever. Primo, la gestion responsable du nouveau patrimoine sportif et culturel qui nécessite notamment un entretien régulier des équipements, leur sécurité et le respect aussi bien des normes techniques d’utilisation que de la destination originelle de chaque infrastructure. Secundo, le bon usage et l’optimisation de ces infrastructures de standard international pour que, d’une part, elles contribuent au rayonnement du sport et de la culture de notre pays, et, d’autre part, leur apportent de la valeur ajoutée notamment par la diversification des disciplines et la promotion des talents.
«La préservation et le bon usage de cet héritage s’impose comme un impératif qui nous offre l’opportunité de renouer avec notre passé glorieux d’une Nation sportive et culturelle qui gagne à l’instar des exploits de nos léopards footballeurs et basketteuses des années 1968 à 1980 et des artistes des grands talents qui ont fait la fierté et la renommée de notre pays», a-t-il signifié. Et de conclure: «au nom du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et de Monsieur le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, je peux vous assurer que le gouvernement de la République prendra toutes les dispositions requises pour relever les défis».