Le gouverneur Michel Balabala Kasongo mènerait-il une guerre secrète dont l’issue serait la liquidation de la ville de Bandundu au profit d’un nouveau-chef lieu de la province du Kwilu? L’Union pour la relance du développement de Bandundu et environs -UREBAND- l’a affirmé sans ambages, dimanche 7 octobre à la FIKIN, à la faveur de la réunion de restitution de la participation de cette structure à la messe de prémices de Mgr Jean-Pierre Kwambamba Masi, un fils de Bandundu-ville et membre de l’UREBAND nommé évêque du Diocèse de Kenge par le pape François en mars 2018.
En présence d’un échantillon des sociétaires et des notables originaires de la capitale du Kwilu, entre autres, l’ancien PGR Balanda, le Directeur général de l’Office des Routes Herman Mutima, l’ancien ministre Delma Mbo, l’ex-directeur général de l’ex-ISTI Paul Malembe Tamandiak et docteur Bungu Kakala, le président de l’UREBAND Eric Kinzambi Ngul a éventré le boa. «Toutes les résidences officielles sont dans un état piteux et à l’abandon. Le gouverneur de notre province, Michel Balabala Kasongo, loue sa propre maison. Tous les autres officiels sont locataires dans des habitations des particuliers et les loyers pris en charge par le gouvernement provincial. Pendant ce temps, les documents disponibles faisant foi, l’unique terrain destiné à abriter le siège du gouvernorat a été désaffecté par un arrêté du numéro un de la province et loti en faveur de certains privés», a-t-il révélé devant l’assistance indignée. Prié par les membres d’un parti politique de s’expliquer sur la désaffectation de ce site, Michel Balabala a nié en avoir ordonné le morcellement mais l’arrêté signé de sa main en novembre 2017 a fuité et causé un grand désarroi.
L’indignation perceptible dans la salle a déclenché un gros soupçon: «C’est la matérialisation progressive du projet tendant à détruire les infrastructures de la ville de Bandundu afin de justifier la nécessité de délocaliser le chef-lieu de la province du Kwilu vers Bulungu ou Kikwit», ont répété presqu’en chœur les ressortissants de la ville de Bandundu présents à la rencontre.
Dans la ville, on ne s’explique pas pourquoi le chef de l’Exécutif provincial préfère affecter d’importantes sommes dans la location des maisons plutôt que de réhabiliter une fois pour toutes les résidences officielles abandonnées et laissées à la merci des fous.
Conjugué avec l’état actuel de sous-développement et de pauvreté de la ville de Bandundu, le soupçon a unanimement suscité une grande colère et la ferme résolution de barrer la route à une telle aventure et à ses auteurs. Des actions de choc ont été envisagées séance tenante. A la rédaction d’un mémorandum à adresser à toutes les autorités du pays, l’UREBAND a ajouté l’organisation d’une marche de colère dans les tout prochains jours simultanément à Kinshasa et à Bandundu-Ville.
La réunion de la FIKIN a été, par ailleurs, l’occasion pour Eric Kinzambi Ngul d’annoncer les préparatifs de l’année jubilaire de la ville de Bandundu, qui totalise 50 ans de son histoire en 2019, puis de jeter les fleurs à tous les fils et toutes les filles de la ville de Bandundu impliquées dans l’organisation réussie de la messe de prémices de Mgr Jean-Pierre Kwambamba avant de leur transmettre les remerciements de l’évêque.
Tino MABADA

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