A l’issue de la rencontre avec Denis Kadima, l’opposant Martin Fayulu qui a parlé au nom du quatuor, a fait savoir que les deux parties se sont mises d’accord quant à l’affiche des listes mais la question de l’audit externe du fichier électoral reste en suspens….
Vers un dénouement de la crise entre la Centrale électorale et l’Opposition RD-congolaise. C’est l’attitude qu’on observe depuis vendredi 30 juin. A cette date historique où la RD-Congo célébrait son 63ème anniversaire d’indépendance, le président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, s’est entretenu, au Fleuve Congo Hôtel, avec les leaders de l’Opposition notamment Martin Fayulu, Augustin Matata Ponyo, Delly Sesanga et Moïse Katumbi, qui s’est fait représenter.
A la demande de la hiérarchie de la Centrale électorale, le quatuor de 4 leaders de l’Opposition a été convié pour échanger sur le processus électoral qu’ils décrient en dépit des avancées vantées par cette institution d’appui à la démocratie. Durant plus de 4 heures, la discussion a tourné autour des revendications de l’Opposition. Notamment la question de l’affichage des listes des électeurs et de l’audit externe du fichier.
A l’issue de la rencontre, Martin Fayulu qui a parlé au nom du quatuor, a fait savoir que les deux parties se sont mises d’accord quant à l’affiche des listes mais la question de l’audit externe du fichier électoral reste en suspens. Il a fait savoir que le président Denis Kadima y répondra dans les prochains jours après avoir soumis la question à la plénière de l’institution.
«Nous avons dit que nous sommes d’accord d’afficher les noms des électeurs. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut l’audit externe par un cabinet réputé et indépendant, de ce fichier électoral. Pour l’instant, il a pris cette proposition qu’il va amener à la plénière de la Commission électorale, après nous aurons la réponse», a confié indiqué Martin Fayulu au sortir de la discussion.
Pour le moment, l’Opposition conteste la qualité de cinq experts recrutés par la CENI et qui ont effectué l’audit du fichier électoral. Ce qui ne les rassure pas sur sa fiabilité qui contiendrait, d’après eux, des électeurs fictifs. Le président de la CENI maintient par ailleurs que le fichier est fiable et qu’il prend en considération les recommandations venant de ces auditeurs.
«Nous avons suggéré au président de la CENI que nous puissions tous avancer. Vous affichez la liste, les opérations continuent mais l’audit aussi doit se faire. Si l’audit vient nous révéler que le fichier est correct et qu’il y a des faiblesses de 2 ou 3% qu’on peut surmonter, nous sommes d’accord. Mais si l’audit vient nous montrer que ce fichier n’est pas consommable, il faut prendre ses responsabilités. Nous prendrons les nôtres», a-t-il ajouté.
A tout prendre, la démarche consiste à trouver un terrain d’entente pour arriver, en décembre 2023, à des élections crédibles, transparentes, inclusives et apaisées, telles que souhaitées par tous. Les deux parties ont passé en revue les autres problèmes notamment la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI, la composition de la Centrale électorale, la loi électorale et ses faiblesses, les points de désaccord dans cette loi.