
Le briefing du jeudi 21 juillet au Stade des Martyrs a été exclusivement consacré au secteur culturel. Après le ministre des Sports et Loisirs, Kabulo Mwana Kabulo, la veille, c’était, le jeudi dernier, le tour de la ministre de la Culture, arts et patrimoine, Catherine Furaha Katungu, de venir comme invitée à cet exercice de redevabilité en vue de parler des préparatifs de ce rendez-vous dans le secteur qui est le sien. Prenant la parole en premier comme d’habitude, le ministre en charge de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, est revenu sur la visite des sites qui a eu lieu dans la journée avant de tirer la conclusion selon laquelle tout n’est pas presque prêt, mais plutôt «fin prêt».
A part peut-être les quelques travaux légers qui restent tels que le posage du matériel, le dernier coup de balai. «A quelques jours du démarrage de ces jeux, nous sommes prêts», a-t-il encore affirmé, ajoutant que c’est un événement qui va replacer la RD-Congo au cœur de la Francophonie.
«Malgré la situation à l’Est, nous sommes capables d’offrir à la jeunesse un événement de cette ampleur internationale», s’est réjoui Muyaya. Abordant le thème de cet échange, à savoir: «Kinshasa prête pour accueillir les 9èmes jeux de la Francophonie, volet culturel», la ministre de la Culture, arts et patrimoine s’est d’emblée dite émerveillée de constater que la question intéresse beaucoup de gens, complétant que les jeux sont déjà là parce que l’appropriation est collective.
La ministre Catherine Furaha en a, pour sa part, exprimé ses sentiments de fierté pour la RD-Congo qui regorge un si grand nombre de talents dans le domaine culturel. C’était, pour elle, le lieu d’informer que la RD-Congo alignera 11 disciplines culturelles qui sont la chanson, la danse de création-qui est la danse de scène et qui se passe dans une salle-, la danse hip hop -qui est la danse de rue-, la marionnette géante, la jonglerie avec ballon, les contes et conteurs, la peinture, la sculpture, la photographie, la littérature nouvelle. Et de souligner que la RD-Congo va montrer au monde ce dont elle est dans le domaine culturel.
«Nous avons nos talents et nos capacités à montrer au monde», a-t-elle signifié. S’agissant de la préparation de ces artistes, ces derniers ont été sélectionnés depuis 2019, selon un critérium bien défini et prend plus en compte la jeunesse. Bien plus, on n’a sélectionné que ceux qui se sont présentés. Comme pour répondre à tous ceux qui se plaindraient d’avoir été abandonnés. Et de souligner en substance qu’on ne peut pas prendre tout le monde. C’est d’ailleurs dans ce contexte-là que même la rumba n’a pas été retenue.
Quant aux sélectionnés, ils se sont bien préparés. Pour sa part, elle a aussi affirmé qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter car, «les artistes sont prêts à remporter des médailles, mais aussi à montrer au monde nos capacités dans toutes ces disciplines culturelles». Quant au directeur technique Isidore Kwandja qui a participé à ce briefing, après la visite de ces sites, le constat est largement positif. «Dans le domaine de la culture, la RD-Congo est un leader. Nous croyons que dans ce secteur, la RD-Congo va rafler des médailles. Le 23 juillet, nous allons ouvrir officiellement le village de la Francophonie pour le début des entraînements. A ce jour, 10 pays sont déjà arrivés à Kinshasa et les autres, plus de 30 ayant confirmé leur participation, viendront au fur et à mesure. Le 28 juillet, nous invitons tout le monde à être là», a chuté Isidore Kwanja.
Et Patrick Muyaya de compléter: «c’est la première fois depuis 1960 que nous disposons des infrastructures modernes, dernier cri». Et de poursuivre: «Malgré nos maigres moyens, nous avons voulu montrer à la face du monde que nous avons une culture à défendre». Puis, en parlant principalement des infrastructures culturelles: «Si on n’a pas construit des infrastructures, on a au moins acquis du matériel scénique à 3.000.000 de dollars». Et d’informer que les différentes activités culturelles pourront se dérouler à travers les lieux tels que le Palais du peuple, le Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, l’Académie des Beaux-arts, le Musée national, etc.
Bien avant le jour j, la ministre Catherine Furaha a promis d’organiser une séance d’encouragement avec les artistes au Musée national pour les écouter et en savoir un peu plus sur leurs problèmes. C’est en quelque sorte l’occasion de booster leur moral. Parmi les questions posées à la ministre de la Culture figurait celle portant sur la sécurité des artistes tout au long de la durée de ces jeux. Les deux membres du gouvernement et le directeur technique ont rassuré les professionnels des médias sur les dispositions prises pour que la sécurité soit complètement assurée avec le concours de la Garde républicaine.
«Autant on a préparé l’accueil, autant on a préparé la restauration, autant on a également préparé la sécurité», a rassuré Muyaya. Ils ont également apaisé ceux qui craignaient pour les embouteillages de Kinshasa et leur impact sur le respect des heures des jeux. Les assurances ont été données dans le seul souci d’apaiser davantage ceux qui continuent à hésiter où à craindre pour la sécurité des invités. Ils ont pris des dispositions pour gérer les embouteillages, notamment par ce qu’ils appellent «des voies déviées».
A propos des embouteillages vécus le jour de la visite des sites avec une délégation gouvernementale, «c’est parce que c’était à l’improviste. 100 bus seront disponibles pour transporter les athlètes du village aux différents lieux des jeux. A la question de savoir combien de pays se sont désistés et combien maintiennent encore leur participation, le directeur du Comité technique a été clair: au départ, 41 pays francophones s’étaient inscrits. Pour le moment, il ne reste que 37. Du côté des pays qui ont décliné l’offre pour une quelconque raison, Isidore a cité Québec et le Luxembourg. Sans entrer en détail, «c’est leur droit». Sur la liste, la Guinée vient de s’ajouter.