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Francophonie: le spectre d’une suspension de participation de la RDC de plus en plus envisageable

La menace n’est pas encore officielle, mais elle pourrait se rapprocher à grands pas. Après la reconduction de la Rwandaise Louise Mushikiwabo au poste de Secrétaire générale de la Francophonie, alors que Kinshasa subit une nouvelle guerre d’agression lancée par Kigali, sous couvert du M23, une éventuelle suspension de la participation de la République Démocratique du Congo à cette organisation internationale semble n’avoir jamais été aussi envisageable.

L’hypothèse est de plus directement évoquée au pays par certains leaders d’opinion. Alors que la mobilisation dans ses rues s’amplifie ces derniers jours, et les réactions mitigées de la part des dirigeants de la Francophonie dont la République Démocratique du Congo avec ses 2.345.000 km2 de superficie est le plus grand pays, ne cessent d’agacer, faisant croître un sentiment de duplicité, Jean-Marie Kasamba donne de la voix.

Président de l’Union nationale de la presse du Congo -UNPC- et patron de la chaîne privée Télé 50, Kasamba est d’avis que Kinshasa doit menacer de quitter non seulement la Francophonie mais aussi la communauté des États d’Afrique de l’Est pour se faire respecter.

«Aussi longtemps que le communiqué final du sommet de Djerba n’a pas condamné de manière ferme l’agression que la République Démocratique du Congo subit de la part du Rwanda, nous n’avons plus rien à faire dans cette organisation. Je propose vivement la suspension de notre participation. C’est l’une des armes fatales que Kinshasa doit brandir pour imposer le respect», suggère Kasamba, rappelant que l’ex Zaïre est la première zone d’influence, plusieurs confondus, dont Paris et ses relais ne sauraient se passer.

Les termes du communiqué final des travaux de Djerba ont été à la base d’un incident entre le ministre de la Coopération internationale et de la Francophonie et son homologue du Rwanda.

Représentant la RDC à ces assises, le pemier ministre Jean-Michel Sama Lukonde n’a pas pris part à la photo famille refusant de s’afficher aux côtés du président rwandais, Paul Kagame.

Cette situation rappelle l’acte posé par les délégations occidentales qui avaient refusé de poser aux côtés des délégués russes à l’occasion de la Pre-Cop à Kinshasa.

Alors que le premier ministre Sama a entrepris d’exige une attitude de neutralité de la part de Louise Mushikiwabo, reconduite par acclamation comme Secrétaire générale de la Francophonie, l’opposant Martin Fayulu est, lui, monté sur ses chevaux. «Au minimum, la RDC doit suspendre sa participation à l’OIF tant qu’elle sera dirigée par une partisane de l’agression rwandaise contre la RDC», a-t-il dit lundi.

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