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Enrôlement: des régions pro-Tshisekedi favorisées, accusent Katumbi et Fayulu

Les deux candidats déclarés à la présidentielle de 2023 l’ont fustigé, chacun à son tour, à Reuters. Ils ont estimé que l’inscription des électeurs sur les listes électorales est défectueuse et la Commission électorale concocte des stratégies pour avantager l’administration Tshisekedi.

Pour le leader d’Ensemble pour la République, la région natale du président Tshisekedi (donc le Kasaï) est parmi les zones que la CENI pilotée par Denis Kadima favorise. “Il y a plus de machines d’inscription au Kasaï que dans d’autres régions plus peuplées comme le Katanga”, a déclaré Katumbi, un homme d’affaires et ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga.

Fayulu s’attaque aux centres fictifs

Arrivé en deuxième position lors de la présidentielle de 2018, le président national de l’Ecidé déplore l’existence des centres fictifs dans certains coins. “Il y a des centres qui existaient sur la carte de la commission électorale qui ne sont pas ouverts et d’autres qui sont ouverts alors qu’ils ne devraient pas l’être”, a regretté Martin Fayulu.

A cela s’ajoutent d’autres problèmes liés aux sources d’alimentation des machines et aux retards dans la livraison des kits, des panneaux solaires et des câbles. Au regard de ces dysfonctionnements, le porte-étendard de la coalition Lamuka accuse la CENI d’organiser le chaos électoral pour favoriser la fraude.

Même son de cloche à la société civile

La mission d’observation électorale des Églises catholiques et protestantes, a dit vendredi dernier, espérer que la commission électorale trouve un moment de calme pour clarifier la situation des centres d’inscription que ses observateurs n’ont pas pu trouver sur le terrain.

Les experts de deux confessions religieuses ont signalé plus de 200 incidents au cours des deux dernières semaines. Ils font allusion aux retards dans l’arrivée du matériel et des dysfonctionnements qui ont empêché l’inscription des électeurs.

Un document interne de la CENI consulté par Reuters a montré que 779 de 9 200 centres d’inscription de la première zone étaient fermés ou non opérationnels au 1er février et que seuls 52 % des électeurs prévus étaient inscrits.

Avec Ouragan.cd

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