La fin du séjour en Egypte de la ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a été précédée d’un intense ballet diplomatique. De nombreuses personnalités de marque et décideurs du monde ont été à la rencontre, jeudi 4 juillet 2024, de la cheffe de la diplomatie RD-congolaise en bilatéral. Hamdi Sanad Loza, vice-ministre égyptien des Affaires étrangères, a été le premier à effectuer le déplacement d’Assouan où ville la min’Etat Kayikwamba a installé son QG circonstanciel.
Les deux personnalités ont notamment discuté des questions liées à la coopération bilatérale entre la RD-Congo et l’Egypte dans les domaines d’infrastructures, de commerce et de défense. Elles ont consacré une bonne partie de leurs discussions sur la conclusion probable d’un partenariat avec l’Académie diplomatique RD-congolaise. Le vice-ministre égyptien aux Affaires étrangères a été remplacé par Oleg Ozerov, chef du secrétariat du Forum de partenariat Russie-Afrique. Avec Ozerov, les échanges ont tourné autour de la situation préoccupante dans la partie orientale de la RD-Congo et de la prochaine réunion du Conseil de sécurité des Nations-Unies qui sera présidée par Moscou.
A l’occasion, la ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, a sollicité le soutien de la Russie en faveur de la paix et de la sécurité durables au pays. Et ce, peu avant d’avoir des «échanges constructifs» avec l’ambassadeur Bankole Adeoye, président de la Commission de l’Union africaine pour les affaires politiques, la paix et la sécurité, axés sur la situation critique de l’Est de la RD-Congo. A Adeoye, Kayikwamba a rappelé l’importance d’une coopération renforcée entre l’UA et son pays. De son côté, le diplomate africain a rassuré de son «engagement» en faveur de la «paix en Afrique, spécifiquement en RD-Congo».
De quoi ragaillardir Thérèse Kayikwamba et lui permettre de tenir sur ses jambes pour rencontrer tour à tour Deike Potzel, envoyée spéciale de l’Allemagne, et Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général des Nations-Unies en charge des opérations de paix. La question de la sécurité dans l’Est de la RD-Congo et ses conséquences sur le plan humanitaire ont fait l’objet de ces rencontres. Auprès de Potzel, la min’Etat Kayikwamba a insisté pour les «actions concrètes» en faveur des populations victimes de la crise sécuritaire et humanitaire qui frappe le pays de Tshisekedi ainsi que pour des «sanctions contre le Rwanda», reconnu par Kinshasa et des chancelleries occidentales comme auteur de cette crise.
A Lacroix, la cheffe de la diplomatie a fait comprendre que la RD-Congo a «besoin des mesures concrètes pour désamorcer les tensions» entre Kigali et Kinshasa et «imposer le respect absolu de la Charte». «Paix durable et prospérité dans les Grands lacs en dépendent», a soutenu la ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Thérès Kayikwamba Wagner qui, dans la foulée, a ouvert les portes de son bureau de travail circonstanciel au Dr. Khaled Al Anani, candidat au poste de Directeur général de l’UNESCO.
Pas question pour la diplomate RD-congolaise de louper cette belle occasion de discuter sur la culture de son pays. Kayikwamba et Khaled ont ensemble «exploré des perspectives d’échanges culturels enrichissants entre l’Egypte et la RD-Congo». La min’Etat aux Affaires étrangères a dit s’attendre à un «partenariat prometteur pour renforcer -des- liens historiques et culturels». Avec l’Angola, un des pays frontaliers de la RD-Congo, Kayikwamba entend «renforcer la coopération bilatérale». Elle l’a fait savoir au ministre angolais des Affaires étrangères, Tete Antonio, lors de leurs discussions jeudi 4 juillet 2024. «Nos discussions ont souligné l’importance d’une collaboration étroite pour la stabilité», a rapporté la cheffe de la diplomatie de la RD-Congo.
Cette dernière, le mardi 3 juillet dernier, avait, lors de son intervention à la célébration du 20ème anniversaire du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, interpellé l’institution panafricaine de manquer d’apporter des réponses concrètes et contraignantes pour mater les visées expansionnistes du Rwanda, à la base des tensions et de la déstabilisation dans la région des Grands Lacs. Le même jour, Thérèse Kayikwamba Wagner avait aussi marqué sa présence aux festivités des 30 ans de «Cairo international center for conflict resolution, peacekeeping and peacebuilding in Africa» -CCCPA-, axées sur le thème: «Dialogue stratégique sur la paix et la sécurité dans le contexte multilatéral». La veille, la min’Etat aux Affaires étrangères avait échangé avec le coordinateur du Forum d’Assouan et directeur général du CCCPA, Ahmed Abdel Latif.
