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Des arrestations en cascade au Port de Matadi

Véritable coup de filet. Quatre membres du staff dirigeant des Ports maritimes de Matadi, dans la province du Kongo Central, sont aux arrêts. Des sources crédibles ont rapporté à «AfricaNews» que les services du Conseiller         spécial du Chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ont procédé jeudi 1er novembre 2018, dans la soirée, à l’arrestation et au transfèrement au Parquet général de Kinshasa/Matete de Dikenda Nzolameso, Diazenza Mawangi, Thomas Betadi Kintomo et Jean-Pierre Fukiau Makabu, respectivement Directeur général des Ports maritimes de Matadi, directeur administratif et financier, inspecteur des avoirs financiers et chef de service de trésorerie et planning.
«Ces 4 hauts cadres sont poursuivis pour des présumés graves détournement des deniers publics dont le montant se chiffre en plusieurs millions de dollars, complicité de détournement des deniers publics et abstention coupable des fonctionnaires, infractions prévues et punis par les articles 145, 22 et 150g du Code pénal congolais Livre II», lit-on dans la correspondance de transmission dossier judiciaire de Luzolo Bambi adressée au Procureur général. Il se raconte par ailleurs que pendant que ces présumés détournements s’opèrent, les agents de cette entreprise accusent le non-paiement des salaires depuis plus de 14 mois.

Ces arrestations interviennent après celles opérées par les mêmes services du Spécial à la Société commerciale des transports et ports -SCTP- où cinq cadres en complicité de deux autres issus de la Banque commerciale du Congo -BCDC-ont été arrêtés pour les mêmes griefs et transférés toujours au Parquet de Kinshasa/Matete.  Les actes de corruption, d’impunité et de détournements des deniers publics sur fond de collage des recettes publiques sont des maux qui rongent la RD-Congo. Mais le Spécial est déterminé à traquer tous les présumés auteurs de ces antivaleurs et à les transférer devant les instances compétentes afin qu’ils puissent répondre de leurs actes.
Octave MUKENDI

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